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Salle comble pour la conférence sur le loup et le pastoralisme

On s’en doutait un peu, car le sujet est sensible !

Nous avons été inspirés de quitter au pied levé  la salle de l’espace culturel Armand Meffre de Maubec contenant 50 places pour nous installer dans la salle polyvalente de la mairie annexe de Maubec beaucoup plus grande.

Il aura quand même fallu rajouter des chaises pour accueillir les 135 visiteurs venus regarder le documentaire « ‘UNE BRANCHE EN TRAVERS DU CHEMIN » et participer au débat conduit par Pierre Peyret de l’association FERUS.

Ce documentaire retrace le ressenti de plusieurs éleveurs, bergers et scientifiques  sur la possible cohabitation entre le métier de berger et les prédateurs (loup, chiens, etc)

De nombreux et jeunes bergers locaux sont venus exprimer leur mal être quant aux attaques de prédateurs qu’ils ont déjà pu subir et sur les difficultés de mettre en place les moyens de protection qui leurs sont proposés (parcage, présence humaine, clôtures électriques, chiens de défense etc.) Ces chiens de défense, bien efficaces pour les bergers,  peuvent aussi occasionner des difficultés notamment dans les zones où coexistent d’autres activités humaines (randonnées, vtt, etc.)

Le débat, sans tension, avec beaucoup de chiffres à l’appui s’est révélé très enrichissant.  Les discussions ont pu continuer autour d’une collation apéritive proposée par les bénévoles du GL LMV

Le groupe local Luberon Monts de Vaucluse remercie particulièrement la mairie de Maubec pour la mise à disposition de la salle polyvalente, Pierre Peyret qui par ses connaissances sur le sujet a pu répondre à toutes les questions, et à la Société Alpine de Protection de la Nature (SAPN) qui nous a fourni gracieusement ce documentaire.

Je remercie particulièrement toute l’équipe de bénévoles du GL LMV présente en nombre pour que la soirée soit parfaite.
Jean-Luc ROBINET, bénévole du GL LMV
Toutes les photos sont disponibles en cliquant ICI

 

Retour en arrière :

Hiver 1992, depuis plusieurs mois des agents du Parc National du Mercantour sont intrigués par le comportement des mouflons. Certains se laissent approcher jusqu’au contact comme épuisés, épuisés d’avoir couru pour leur survie. Côté Italien, le loup colonise les grands espaces du Parc Alpin maritime depuis les Apennins, et les agents italiens le savent, le loup doit sans doute déjà « disperser » côté Français. Les deux techniciens du Parc du Mercantour finiront par faire une observation visuelle qui les fascine encore quand ils en parlent aujourd’hui. Deux loups sont là, en train d’observer depuis le haut des mouflons. Discrète au départ l’information va faire grand bruit.

Presque 50 ans après avoir complètement disparu du territoire français, le loup revient par la petite porte italienne. Depuis, pas une semaine sans un florilège d’articles à son sujet. Le monde de l’élevage s’insurge, les naturalistes applaudissent la résilience, l’Etat avale la couleuvre. Après avoir signé la Convention de Berne en 1979 et participé à l’élaboration de la Directive Européenne dite « Habitats »,  faisant du loup une espèce vulnérable strictement protégée, le voilà confronté à sa « gestion ». La suite s’écrit encore aujourd’hui. 

L’Histoire s’accélère, les tensions se cristallisent autour des pros et des antis. Pourtant est-ce bien la bonne approche? Faut-il aborder un phénomène naturel – le loup colonise le territoire et disperse – en se positionnant pour ou contre ? Où en est-on sur le territoire de sa progression ? Quel chemin laisser à la résilience sur un territoire largement anthropisé ?

Au travers d’un documentaire réalisé par la SAPN, Société Alpine de Protection de la Nature, « une branche au milieu du chemin » tentons d’éclairer ensemble un dossier à l’avenir incertain.

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