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SORTIES NATURE

LE VALLON DES BONNES HERBES BALADE NATURE 6 OCT 2018

LE VALLON DES BONNES HERBES

Belle sortie ce samedi 6 octobre 2018 au lieu-dit le « Vallon des Bonnes Herbes » situé à Toulon, sur les pentes du Baou des 4 Oures (en limite de Châteauvallon).

Il s’agit d’un terrain communal d’environ 2 ha qui jouxte les 15 ha de l’ENS (Espace Naturel Sensible) et de la Zone Natura 2000  gérés par le Conseil Départemental.

En tout, l’espace boisé s’étale sur près de 15 h, un atout de choix pour l’accueil de la biodiversité, d’autant plus que la zone est constituée d’une mosaïque de milieux : des zones arborées, des zones de garrigues, une zone à tendance humide, des prairies et des falaises qui accueillent toute une faune particulière (Hirondelles, rapaces nocturnes, chauves-souris…)
Sur place jadis, il y avait un champ de tirs militaires, une mine de charbon, des fours à chaux et une carrière, le site considéré comme dangereux, a, longtemps, été fermé au public.

D’ailleurs, pour en savoir plus, suivez le lien http://www.cil-valbertrand.fr/resources/cariboost_files/Histoire_20du_20Vallon_20des_20Bonnes_20Herbes.pdf 
En 2011, tout a été « nettoyé », débroussaillé, sécurisé et dépollué par le Conseil Départemental. Il faut dire que plusieurs gros incendies (criminels ou pas) avaient déjà ravagé le vallon (1936 – 1982 – 2008) et, encore des répliques (moindres) en 2009, 2010 et 2011 sur les pentes du Baou.

Et en 2012, le site a été ouvert au public. sentier de 1,5 ou 2Km est balisé à l’entrée. http://archives.varmatin.com/toulon/le-vallon-des-bonnes-herbes-enfin-rouvert-au-public-a-toulon.1152416.html

On pénètre dans le vallon par un sentier caillouteux bordé de grands murs de falaise, puis on débouche sur l’ancien site de la carrière où ont été plantés et se sont bien développés de nombreux pins parasol.
    
Un apiculteur y a installé ces ruches .

Il nous confie que depuis le mois de juin, il a déjà tué 300 frelons asiatiques assez présents dans le coin. Les abeilles sont stressées par l’intrus, et il semble bien difficile de s’en débarrasser.

     

  En montant, petite pause sur une plate forme dominant le Vallon et magnifique panorama sur le Faron et là, nous avons pu observer, entre autres, 2 circaètes Jean le Blanc évoluant dans le ciel, et assister à leur attaque rapide par plusieurs Corneilles noires, vite mises en fuite d’ailleurs. Quelles mouches les avaient donc piquées pour s’attaquer à de tels rapaces !


Par-ci, par-là des tas de bois mort au sol et des arbres morts laissés sur pied, ce qui est excellent pour la biodiversité, puisqu’en se décomposant, le bois abrite tout un cortège d’insectes qui le consomme et/ou qui s’y abrite ; insectes qui, eux-mêmes, vont servir de nourriture à de nombreux oiseaux et petits mammifères.

Ce n’est pas sans raison qu’on dit qu’un arbre sénescent et plus encore, un arbre mort, est un véritable HLM pour la nature.


La montée se poursuit sous le soleil, et nous arrivons à une première plate-forme avec une vue magnifique sur la mer.

Un endroit que semble bien apprécier les papillons, dont nous avons pu observer quelques beaux spécimens.
Deux Faucons crécerelle en balade entre les 2 massifs montagneux et tout proche, le cri rauque et strident d’un Geai des chênes rasant les buissons.

Savez-vous qu’on le nomme, à juste titre, « la sentinelle de la forêt » car son cri puissant est ressenti comme une alerte par les autres animaux.

 
Un arrêt à un ancien poste militaire d’exercices de lance-grenades où Sylvia nous a fourni plein d’explications intéressantes. Mais l’endroit malheureusement tombe en ruines, c’est dommage car c’est tout un patrimoine qui s’étiole. Et si on en parlait à Stephan Bern ?

  
Dans la descente, on remarque des petits panneaux de bois, mentionnant le nom de certains arbustes, accrochés dans les branches, l’œuvre de scolaires du coin. Sympa !


Celui-ci nous interpelle  « Sumac des corroyeurs ». Késaco ?
Jean-Marc nous indique que l’espèce a tendance à devenir envahissante et du coup, commence à poser de sérieux problèmes.
Marie-Claude nous donne aussi quelques informations :
Il fut un temps où les feuilles du Sumac servaient au tannage des peaux. Le corroyeur, c’était l’artisan qui apprêtait le cuir. L’écorce et les racine donnent des colorants (jaune à orangé pour l’écorce, et brun pour les racines).

Et voilà, il est déjà près de midi et notre balade tire à sa fin.

On fait le point sur cette belle matinée.
9 participants du groupe LPO Toulon. 14 espèces contactées.
Temps ensoleillé, sans vent.
Cadre verdoyant, calme, riche en milieux donc en espèces.
Les espèces rencontrées, vues et/ou entendues :
Mésanges huppées (3), Mésanges à longue queue (une dizaine au moins), Mésanges charbonnières (une dizaine au moins), 2 Grimpereau des jardins, Fauvettes mélano (5 au moins), Fauvettes à tête noire (une dizaine), Rougequeue noir (1), Pouillot véloce (1), Pies bavardes (3), Geai des chênes (3), Faucons crécerelle (2), Circaètes Jean le Blanc (4), Corneilles noires (8), Lézard des murailles (1), Papillons divers, joggeurs (8).

A refaire au printemps.

 

Vétuque bleue

 

 

Katherine

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