La chance était avec nous pour cette sortie de comptage des migrations ouverte au public.
Le jour était bien choisi entre le 14 avec les orages et le 16 avec les averses.
Nous avons bénéficié d’une météo idéale, les migrateurs aussi.
Nous allions le voir, ils se sont dépêchés d’en profiter.
La Conférence d’Alain Clermidy, de lundi dernier, nous a bien servi.
De plus, exceptionnellement, la route de la corniche varoise
restera fermée à la circulation jusqu’au 30 septembre. Donc les chasseurs étaient rares.
Comme pour le comptage du 4 septembre,
nous sommes partis du parking de la forêt de Janas.
Nous étions cinq à 8h15, avec Muriel, venue d’Aubagne, Dominique de La Seyne,
pour la première fois avec nous, et Valérie et Guy du groupe.
À peine engagés sur la piste des pins d’Alep derrière la Maison de la pleine Nature,
une volée d’une bonne dizaine de Pinsons des arbres batifolaient devant nous.
Les cris d’alerte des Mésanges bleues et huppées,
puis des Fauvettes mélanocéphales nous ont accompagné tout le long du chemin.
Mais sur l’étroit sentier entre la piste des Pins parasols et la Corniche varoise,
nous ne les écoutions plus car nous avons du monter la lunette pour observer
une dizaine de Bondrées apivores tournoyant très haut au dessus de nous.
Juste avant d’arriver au sommet, un cri bien particulier nous fit lever la tête,
un Guêpier d’Europe solitaire volait vers l’ouest.
Puis ce sont trois Hirondelles de rochers qui filaient vers les crêtes de Roumagnan.
Nous avons suivi aussi un Faucon pèlerin immature
qui partait dans la même direction et qui s’est posé sur un rocher,
nous permettant de bien l’identifier avec la lunette.
Une fois installés sur la terrasse de la Chapelle de Notre Dame du Mai
Nous avons assisté à un défilé de Bondrées de différentes couleurs toute la matinée.
Parfois un Faucon Crécerelle ou un Épervier d’Europe volaient avec elles.
Soudain en fin de matinée apparut un élégant Rapace au dessus du Sémaphore.
Puis il piqua vers le sud et se posa au milieu de la falaise.
Lorsqu’il redécolla quelques minutes plus tard avec un long serpent dans le bec,
nous n’avions plus aucun doute. C’était un Circaète Jean-le-Blanc.
Il traversa toute la rade avec sa proie.
C’était la pause de midi dans les airs. Aussi nous en avons profité pour déjeuner.
Une fois dégusté le café et le gâteau aux pépites de chocolat offerts par Muriel,
nous avons quitté l’ombre de la Chapelle pour retourner scruter les cieux.
C’est alors qu’un couple d’Éperviers a surgi des arbres sur le versant nord juste devant nous
et nous a offert un duo d’acrobaties aériennes comme ils savent si bien le faire.
À peine s’étaient-ils éloignés que revint vers nous un Circaète.
Cette fois, il se posa sur un rocher à coté de la station Amphitria au bord de l’eau.
Avec la lunette désolidarisée de son pied posée sur la murette et assurée autour du cou,
nous avons bien vu sa tête toute ébouriffée quand il est posé.
Puis ce sont une trentaine d’Hirondelles de fenêtre qui tournèrent au-dessus de nous
et du Cap Sicié avant de reprendre leur route.
Nous avons observé aussi les Faucons habitués des falaises sud du massif.
Les passages de migrateurs se calmant dans le ciel, nous avons pu observé plus attentivement les Passereaux qui chassaient pas très loin dans le grand chêne vert et les buissons alentour.
Mais un couple de Sympetrum à nervures rouges était toujours là,
ainsi que deux Æschnes mixtes.
RENDEZ-VOUS À LA CHAPELLE POUR LES EUROBIRDWATCH
LES 1er ET 2 OCTOBRE PROCHAINS
P-S : n’oubliez pas de cliquer sur les liens et les photos
P-P-S : voir faune-PACA pour la liste des observations