Mardi 12 novembre, nous avions rendez-vous, Corinne et moi, aux Mondons, dans le refuge créé en 2018 par Christian Lagoutte. Notre première prise de contact au printemps n’avait pas pu se concrétiser par une visite. C’est maintenant chose faite.
Le territoire de ce refuge est vaste et varié et donc très profitable à la biodiversité. Les espaces sont ouverts. Des haies vives bordent le terrain à l’entrée de la propriété : ronces, fusains, aubépines, cornouillers mâles, frênes…
De nombreux arbres dans le haut du terrain entourent la maison : figuier, tilleul, un ou deux résineux, poirier, noyer. Un grand pré est réservé au pâturage des chevaux et le projet de planter un verger sur une partie de ce replat herbeux est en cours de réalisation. De nombreuses essences mellifères sont plantées en contrebas de la maison : sarriette, thym, sauge, bourrache, consoude, épiaire laineuse, romarin, lavande.
Une petite mare, encore à l’état embryonnaire, sera améliorée et développée prochainement. Un hôtel à insectes est installé sur un pignon de la maison. Christian compte le déplacer pour en améliorer la fréquentation. Un emplacement au sud serait en effet préférable.
Après la coupe de taillis et d’arbres, Christian a laissé un tas imposant de branchages et de feuilles sèches où les hérissons pourront nicher et hiberner. Un peu plus loin, un ancien clapier plein de charme pourrait devenir également un hôtel à hérisson. Un potager complète l’ensemble de ce refuge que nous avons trouvé très propice au développement de la biodiversité.
Le terrain nous a semblé tout à fait favorable à l’installation d’insectes, oiseaux, petits mammifères. Il reste peu de choses à ajouter dans ce refuge pour favoriser la vie : aménager la mare avec une échelle touchant le fond pour permettre à un animal de sortir de l’eau sans mal, développer un nourrissage régulier des oiseaux avec de préférence des mangeoires en hauteur (le nourrissage à même le sol peut être facteur de maladies, sans compter le risque de prédation par les chats du voisinage), développer le nombre de nichoirs dès le mois de novembre en variant les espèces en fonction des observations des années précédentes. Cependant, la richesse du terrain (arbres et nombreuses haies) permet un développement de la population d’oiseaux sans qu’un aménagement artificiel soit indispensable.
Christian nous a signalé qu’un couple de faucons crécerelles a niché dans un pigeonnier sur une maison voisine. Cinq petits sont nés et Christian a observé, tout le temps de l’élevage, le balai incessant des parents. Il n’a malheureusement pas assisté au premier envol des petits qu’il a trouvé un beau matin perchés le long du toit de la maison où ils sont nés.
Dans une écurie désaffectée, un nid d’hirondelle rustique atteste de la présence de cette espèce. L’habitat est également propice à la présence de chauves-souris.
Nous avons passé un moment très enrichissant dans ce refuge des Mondons. Rendez-vous est déjà pris avec Christian si les faucons reviennent nicher au printemps prochain.
Danièle, bénévole au groupe Pays Gapençais et référente refuges