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LES OISEAUX DES VILLES – Conférence 7 déc 2016 Pierre A Reynaud

Conférence présentée au Relais Socio-culturel Peiresc à Toulon.

Une quarantaine de personnes assistaient à la conférence présentée par Pierre Reynaud (biologiste – ornithologue) sur l’avifaune urbaine. Ce sujet ne préoccupe les ornithologues que depuis une trentaine d’année nous explique Pierre qui a été un précurseur dans ce domaine. Il nous présente dans un premier temps trois analyses qu’il a effectuées dans les villes tropicales. Tout d’abord la biodiversité aviaire diminue lorsque la population humaine a un taux de croissance de plus de 5% par an.

milan-noirAvec une étude sur Cayenne, il démontre  qu’il n’y a pas d’espèce bio-indicatrice mais une combinaison de guildes qui caractérisent un habitat, cette composition changeant suivant les contraintes anthropiques pour favoriser les espèces opportunistes. Parmi celles-ci, il a étudié les quatre espèces détritivores de Dakar (le héron garde-bœuf, le corbeau pie, le vautour percnoptère, le milan noir)  et a montré que leur impact sur l’élimination des déchets organiques, sources de problèmes de santé était très important (de l’ordre d’une centaine de tonnes par an).

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La transition était facile pour présenter le principal détritivore toulonnais, le goéland leucophée, qui, malgré les nuisances qu’il peut occasionner est lui aussi un éboueur hors pair. Les pigeons domestiques, les étourneaux, eux aussi coupables de nuisances sont le résultat de leur commensalisme avec l’homme. Le faucon pèlerin se positionne pour réguler ces populations.

Dans une troisième partie le conférencier a évalué la présence dans nos murs des martinets noirs, des hirondelles de fenêtre (qui ont pratiquement disparues) et des moineaux domestiques (en forte diminution).

conure-veuveLe quatrième volet de l’exposé à permis de se familiariser avec les espèces plus discrètes : celles dont la population augmente comme le pigeon biset ou la tourterelle turque mais aussi celles en décroissance importante comme le chardonneret dont le nombre a diminué de moitié en dix ans. Une vision des espèces exotiques échappées comme le capucin bec de plomb, le conure veuve  ou la perruche à collier clos la conférence.

Nous retiendrons la qualité de l’iconographie et de la documentation ainsi que l’humour et les anecdotes qui nous ont fait passer une excellente soirée. Nous attendons avec impatience la prochaine conférence du même auteur sur « Les oiseaux de la Fontaine » programmée pour le 2 février.

Petite séance de dédicace en fin de conférence du livre de Pierre « Hurler sans les loups »

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