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CONFERENCES

Les oiseaux inspirent les peintres CONFERENCE

Relais Peiresc, Toulon, mercredi 8 décembre 2021, conférence présentée par Pierre Reynaud, docteur es sciences.

Le thème de ce soir, s’il avait un lien certain avec l’ornithologie, n’en était pas moins une intrusion chez les artistes peintres comme l’a souligné dans son introduction notre conférencier.

En partant du principe que ceux-ci, ayant connaissance de ce que leurs précurseurs ont réalisé, s’essayent à de nouvelles initiatives, l’auteur a commencé son exposé par une visite de son musée virtuel à travers les âges. 

Le moyen-duc de la grotte Chauvet il y a 35 000 ans, puis la parade des pingouins dans la grotte Cosquer, l’oiseaux totem dans la grotte de Lascaux ont déjà couvert les motifs qui seront ensuite développés à l’infini : portrait, scène de genre et symbolisme.

Les artistes antiques nous on laissé les fresques : des perdrix minoennes, des oies de Meidoum (la Mona Lisa de l’antiquité), des chasses de Nebamon, des passereaux de la maison du bracelet d’or à Pompéi, les grandes aigrettes de Vienne.

Avec l’utilisation du support bois, puis toile, nous entrons dans le moyen-âge par Giotto puis le bestiaire de maitre Bertram (1415), la vierge au buisson de rose (1473).

L’imagerie religieuse va se développer autour de grands tableaux dans lequel volent des rapaces qui symbolisent  la foi à la poursuite de l’iconoclaste (le canard) ou des Vierge à l’enfant qui tient dans ses mains un chardonneret, préfiguration de sa passion.

Avec les oiseaux noirs des « chasseurs dans la neige » de Breughel l’ancien, la transition est trouvée pour entrer dans l’aire du baroque, Snyders (le concert des oiseaux) est l’élève de Breughel le jeune.

Une visite rapide chez les classiques japonais montre que les oiseaux sont une source d’inspiration aussi sous d’autres cieux.

L’évolution des naturalistes est stupéfiante : entre les reproduction  de Martinet, le peintre de Buffon et Kokay (né en 1976), nous passons de la nature morte à la composition hyperréaliste.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La deuxième partie de l’exposé est consacrée à l’inspiration symbolique mythologique : Ganymède et l’aigle, Héra et le paon, Léda et le cygne ; puis religieuse : le corbeau de Saint Paul, la colombe de l’annonce faite à Marie…

Le musée imaginaire se poursuit avec deux impressionnistes : Monet et sa pie, Berthe Moriset et ses canards. Puis les surréalistes arrivent en masse : Paul Klee, Max Ernst, Miro, Dali, Braques, Chagall… terminant sans surprise par le champ de blé aux corbeaux de Van Gogh.

Une nouvelle fois, notre conférencier nous a offert un impressionnant raccourci de l’histoire de l’art sur un thème original.

Un grand bravo et un grand merci Pierre.

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