Pour moi tout avait bien commencé !
L’appel de la migration approchait et avec mes semblables, nous avions entamé ce long et périlleux voyage pour rejoindre nos quartiers d’hiver. Une petite halte s’imposait et pourquoi ne pas en profiter pour trouver un petit quelque chose à manger.
Un petit creux au ventre, je m’écarte de mes congénères et me déplace le long d’une ancienne voie ferrée. Je tombe alors sur un petit tunnel, frais et humide, ou il doit bien y avoir quelque chose à grignoter.
Facile d’y rentrer….. impossible d’en ressortir. Avec une grille d’un coté et des ronces de l’autre, je suis coincée….
je me suis débattue plusieurs jours avant d’être découverte par des promeneurs. Fatiguée, je les laisse m’attraper sans me débattre. Ils me mettent au milieu d’un champs en espérant me voir décoller mais je n’en n’ai pas la force.
ils appellent alors une bénévole de la LPO , qui vient me récupérer dans un carton. Je subis un examen pour voir si je n’ai rien de cassé, de ce coté là, tout va bien. Je suis « seulement » déshydratée, affaiblie et très maigre.
On me met à disposition à manger et à boire mais je fais ma difficile et ne boit que quelques gorgées.
J’aurais du manger toute seule… et maintenant voilà qu’on me gave de force, direct dans le gosier… Je n’aime pas trop ça la première fois, ensuite je me laisse faire car j’ai faim.
2 jours plus tard, on me déplace dans un plus petit carton, je peux à peine bouger. Qu’est ce qu’il se passe ?
Deux nouvelles personnes arrivent, me regardent gentiment et me place à l’arrière de leur voiture. Et Hop, direction le centre de soins de Buoux. 2 heures de route mais pas le choix.
Les derniers kilomètres ont été difficiles (beaucoup de virages) mais je suis arrivée à bon port !
On m’ausculte une deuxième fois … et surprise j’ai le droit à une grande volière pour moi toute seule !!
En attendant de me refaire une santé et de repartir dans les airs, je remercie les découvreurs, les bénévoles et soigneurs de la LPO qui ont été au petit soin pour moi 🙂