L’oiseau du mois

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Les Rougequeues.
Les rougequeues comme leur nom l’indique possèdent une queue orange (comme quoi, on peut être daltonien et réussir dans l’ornithologie). A Hyères et sa région deux versions sont disponibles
Le rougequeue noir (Phoenicurus ochruros Gmelin, 1774)
Le rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus Linnaeus, 1758).
Contrairement à Homo sapiens sapiens, chez les Rougequeues ce sont les mâles qui sont coloré de façon outrageuse, les femelles peu bavardes ont un plumage discret assurant leur camouflage pendant la couvaison qu’elles assurent seules pendant que leurs concubins s’égosillent à longueur de temps et assurent le ravitaillement en insectes et chenilles ragoutantes.
Ce dimorphisme entre les sexes nous évite de rechercher les trililis et grololos pour savoir qui fait quoi avec qui.
Les deux espèces font Tchip Tchip et d’autres chants pour signaler leur présence, le Noir imite aussi à la perfection le cri du papier froissé.
Pour les différencier c’est fastoche, tu le prends en photo et tu la montre à Aurélien, sinon le Noir a des teintes plutôt grisâtres, le front blanc plutôt chamois.
La version noire est rupestre, elle adore les pierres (pas celui d’Irène, ni l’autre d’ailleurs, mais les cailloux et les rochers). Cette attirance pour les milieux minéraux la fait fréquenter les montagnes et les milieux façonnés par l’homme.

Le rougequeue à front blanc est plus inféodé aux arbres et beaucoup moins proche de l’homme que son cousin black. De plus cette espèce migratrice transsaharienne n’est présente qu’en été contrairement à l’autre spécimen qui descend de la montagne (à cheval ???) en automne et est beaucoup plus présent chez nous en hiver qu’en été.

Les beaux jours revenus, le rougequeue noir repart vers les Alpes et les milieux moins secs, toutefois certains fainéants restent avec nous toute l’année.
En attendant, le prochain épisode sur les poules ou le macareux du Gapeau.
Bonne semaine
Gilles