Sortie à la Limate

le 10 juin
Je vous l’avais bien dit.
1) Qu’il ferait beau samedi.
Après l’AG de la LPO PACA à la Roquebrussanne, où Audrey a été élue au conseil d’administration avec un score digne d’une république bananière. Pierre (l’autre) et moi-même nous nous dirigeâmes sous une pluie battante vers la commune voisine de Signes. Puis après une bonne bière et une visite éclair du village nous attaquâmes la montée vers la Limate. Les nuages menacent mais le temps reste sec.
Sitôt arrivé, le groupe entier entreprit une première sortie sur le plateau, afin de mettre en place le piège photo à proximité d’un des deux points d’eau existant sur le plateau.
2) Qu’il y a des Pies Grièches à la Limate.
Première observation, un couple de Pies Grièches est visible sur les buissons entourant le champ situé devant la ferme.

Des rapaces sont aperçus (buses, circaètes) de même qu’un chevreuil.

Les connaissances botanistique , botanologiste, botagologique de Pierre sont immenses, et j’apprends à reconnaître Nigelles, Achillée, Sauges, Serpolet, … (choses que j’ai déjà, en grande partie, oubliées au moment où j’écris ces lignes). Ce type est vraiment un complément intéressant à PlantNet, dans les bleds paumés sans connexions.

Le piège photo est mis en place et au bout de deux heures nous retournons à la ferme, juste à temps pour accueillir Audrey débarquant avec sa petite famille. Tout le monde s’installe, une couleuvre est découverte devant la ferme.

Elle est identifiée rapidement par Audrey comme étant une couleuvre d’Esculape. Cette fille est vraiment un complément intéressant à SnakeNet dans les bleds paumés sans connexions
3) Qu’il y a des engoulevents à la Limate.
Après les festivités marquant l’arrivée d’Audrey au Politburo de la LPO, une balade nocturne est organisée dans la gadoue avec les deux compléments intéressants et leur famille. Bercés par le chant des engoulevents, des rossignols et des grillons nous arrivons à ne pas nous perdre et arrivons pour 23h00 pour nous coucher. Moi dans ma tente, seul prolo parmi les nantis équipés de mobil home.

4) Qu’il ferait beau Dimanche.
Il est 5h00, la Limate s’éveille doucement, un piaf, deux piafs, cinq piafs, moi, dix piafs, Pierre, Audrey, la couleuvre. Une nouvelle balade est organisée dès potron-minet (j’adore cette expression, ça fait genre…), une mer de nuages recouvre les fonds de vallée.

Le piège photo est relevé ne révélant qu’un demi sanglier. (Nota – le demi sanglier est un demi cochon sauvage vivant la moitié du temps sur le plateau de la Limate, parfois accompagné de sa moitié la demie laie). Pierre aura la chance de rencontrer une meute de chevreuil.
Le petit déjeuner est pris à l’issue,

observé de loin par un jeune cerf et un rougequeue à front blanc (que vous connaissez maintenant).

Il est temps de partir avant les orages prévus dans l’après-midi. Je plie ma tente pendant que les enfants ravagent la contrée.
Audrey et Remi (Son Pierre à elle) opèrent un nettoyage express de la stèle érigée à la mémoire des résistants fusillés, ici même en 1944 et où s’entassent les vestiges des couronnes et bouquets déposés à chaque commorations par les autorités locales.
5) Que la Limate est privée.
Privée d’eau potable et de réseaux, mais surtout c’est une propriété privée. L’accès en véhicule et le bivouac y sont interdits sans l’accord des propriétaires. Et l’accès au massif est dangereux voir interdit selon la saison et le risque feux de forêt en vigueur.
Je remercie les participants et les proprios de la Limate pour cette sympathique sortie entre les orages.
Il fallait oser, on a pas été déçu.

Gilles