Le Martin Pêcheur d’Europe (Alcedo atthis; Linnaeus 1758).
Le Martin pécheur d’Europe comme son nom l’indique se trouve en Europe, en Asie jusqu’au japon et Sri Lanka et en Afrique du Nord, c’est toutefois le seul des 116 alcédinidés présent en France.
Outre les pêcheurs, cette famille comprend des Martins-Chasseurs, des Martins éleveurs de chevaux camarguais et d’autres bénévoles (bref, ça pullule).
Ce piaf est inféodé aux régions libres et poissonneuses où il est sédentaire, le brassage de population étant assurée par le départ des adolescents que les parents foutent dehors dés la puberté (6 à 8 semaines).
Dans les régions continentales soumises au gel, les Martins deviennent migrateurs et migratent vers les côtes et estuaires (dont Hyéres) en hiver.
Le Martin Pêcheur se reconnait visuellement grâce à nos yeux, à contrario les aveugles préviligeront leurs oreilles pour reconnaitre son Tchip Tchip caractéristique.
Il vole souvent en ligne droite au raz de l’eau, grâce aux deux ailes judicieusement posées sur son dos et est constitué de deux parties (une dure le bec et une molle le reste).
On retrouve dans son comportement, au moins 5 des 7 pêchés capitaux définis par l’église (d’où sont nom).
l’orgueil – le Martin-Pêcheur se la pète grâce à ses couleurs chamarrées qui chatoient au soleil. Martine, sa femme a en outre son bec souligné par un liseré orange.
la gourmandise – il se goberge à longueur de journée de succulents tétards, truitelles ou diptyques, ne nous laissant que les saumons, truites et brochets à béqueter.(Moi, je m’en fiche, je suis végétarien)
la paresse – plutôt que de confectionner un nid, le Martin-Pêcheur se contente de creuser un terrier d’un mètre de profondeur pour chacune des deux portées qu’il aura dans l’année.
la luxure – cet oiseau lubrique ne pense qu’à trouver un partenaire sexuel afin d’assouvir son irrépréhensible envie de perpétuer l’espèce
la colère – Il n’arrête pas de se mettre sur la gueule avec ses voisins pour défendre son territoire.
Pour l’envie et l’avarice, on a rien trouvé pour l’instant, mais je n’ai jamais vu un martin pêcheur donner quoi que ce soit à quiconque.
Bref, un oiseau antipathique à oublier très vite.
Le mois prochain.
La Bouscarle de Cetti ou les Macareux du Gapeau.
Gilles
5 réponses sur « oiseau du mois »
L’ornithologie pour les nuls… enfin un cours à mon niveau ! Professeur Gilles (avec 2 ailes), merci.
Le Martin pêcheur n’est pas un alcidé mais un alcedinidaé. Seul élise ou aurelien ont dû remarquer cette erreur. Mais que fout le comité de rédaction, on les paye pourtant pour ça.
Évidemment on reconnaît la plume de l’auteur .
Encore un régal.
Génial: la photo, à tomber, l’évocation de l’oiseau tellement humoristique, formidable et le passage au crible des 7 péchés capitaux du merveilleux volatile: j’ai adoré, que cette plume, Gilles ne fait-il de la télé, on rigolerait et on apprendrait énormément! Je fais signe pour info à France Bleu Provence. Gilles m’a redonné énergie et espoir, c’est fabuleux! Et il se trouve que le martin-pêcheur avec sa Martine( celle-là il fallait la trouver!!) est l’un de mes oiseaux préférés
Un régal de vous lire, Gilles !!
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