« LES ZONES HUMIDES POUR NOTRE AVENIR »
Les Journées Mondiales des Zones Humides (JMZH) commémorent chaque année la signature de la Convention RAMSAR, un traité intergouvernemental qui sert de cadre à la conservation et à la gestion rationnelle des zones humides et de leurs ressources. Adopté le 2 février 1971 dans la ville éponyme, en Iran, il est entré en vigueur en France en 1986.
Et, pour notre groupe local, c’est à nouveau autour de la LAGUNE DU BRUSC à SIX FOURS que nous avons choisi de proposer au grand public, ce dimanche 1er Février, une journée de sensibilisation et d’information.
Pour l’occasion, la ville de Six Fours chaque année partenaire de l’opération, avait mis sympathiquement à notre disposition la Maison du Patrimoine, idéalement située sur la Corniche, le long de la Lagune et face aux Iles.
Bien que la météo fut peu engageante ce premier dimanche de février, un vent fort et un ciel couvert, le public était au rendez-vous.
Pour commencer la journée, autour d’un café et de viennoiseries offerts par la mairie, le public pouvait admirer l’exposition sur les oiseaux du littoral, les photos des nombreuses espèces d’oiseaux prises par les bénévoles du groupe lors des sorties locales d’observations, ainsi que toute la documentation LPO mise à disposition.
Puis, avant les 2 sorties prévues sur le terrain, Katherine à l’aide d’un diaporama des plus documentés faisait la présentation des Zones Humides, leurs intérêts multiples pour nos sociétés, les menaces qui pèsent sur leur avenir, les moyens mis en œuvre pour leur protection, et, pour terminer la présentation de la lagune du Brusc.
Les zones humides sont de véritables terres vivantes, essentielles au bien être des générations futures.
« Si les océans et les forêts sont souvent comparés aux poumons de la planète,
les milieux humides en sont les reins. »
Et pourtant, les menaces sont permanentes. En cause : l’aménagement du territoire, les aménagements touristiques, portuaires, le développement aquacole en eau marine saumâtre, le drainage, les pollutions diverses….
Bref, depuis un siècle, la moitié des zones humides ont disparu dans le monde. La France, par exemple, a perdu les 2/3 de ses zones humides (soit 3 fois la Corse).
Des moyens sont mis en œuvre pour leur protection :
- l’acquisition des zones humides par le Conservatoire du littoral et les conservatoires d’Espaces Naturels,
- la mise en place du réseau Natura 2000.
La Lagune du Brusc, sans être classée RAMSAR, fait partie du réseau des Lagunes Méditerranéennes toutes des zones humides littorales d’une grande richesse écologique qu’il faut protéger.
Après les importantes dégradations dans les années qui ont suivi la seconde guerre mondiale, du fait d’aménagements intempestifs (camping sur l’ile du Gaou et déversement des eaux usées directement dans la lagune, et autres …), la ville de Six Fours a entrepris dès 1995, la dépollution du site et sa restauration.
Présentée en 1999 à l’inscription du réseau Natura 2000, elle fait aujourd’hui partie de
la Zone Natura 2000 de l’archipel des Embiez. (486 ha)
Cette lagune est un cas unique en Europe, de récif barrière d’herbiers de Posidonie.
Du côté de la haute mer, évoluent la Tortue Caouanne, espèce prioritaire très menacée, et le Grand dauphin. Côté lagune, vivent la grande Nacre, la patelle géante, la datte de mer, l’oursin diadème, le corail rouge et la grande cigale, le mérou brun, le corb et la gorgone rouge.
La lagune est une halte pour toutes sortes d’oiseaux, sédentaires ou migrateurs,
de passage entre la Camargue et les Salins d’Hyères.
Deux sorties d’observations ornithologiques ont ensuite été proposées aux participants, le long de la lagune, guidées et animées par Jean-Marc, François-Marie, Laurent, Jean-Claude, Olivier et Christophe, la première à 10h, la seconde à 14h30.
Bien que les conditions météo rendaient les observations ornithologiques difficiles, plusieurs espèces ont pu être quand même être observées :
Sternes caugek, Grands cormorans, Goélands leucophées, Corneilles noires, Bergeronnettes grises, Un Faucon crécerelle, Pinsons des arbres et un Martin pêcheur.
Un des groupes a même poussé plus avant la visite sur l’ile du Gaou pour aller admirer les premières Orchidées de Robert de l’année.
En tout 80 participants, néophytes et passionnés, attentifs et intéressés, une belle réussite pour cette journée riche en échanges.
Et un grand MERCI à tous les bénévoles présents tout au long de la journée qui n’ont pas été cités ci-dessus et qui ont, évidemment, eux aussi contribué à son bon déroulement : Ghislaine, Yvette, Geneviève et Emmy, et aussi à Béatrice qui s’est chargée de toute l’organisation.