Le 1er mai 2013
J’ai décidé de faire une petite sortie aux Artaillauds, dans le parc de la Schappe -pour changer-, récemment devenu refuge LPO. Monique et Évelyne sont venues avec moi, et elles ont bien fait !
La sortie a débuté à 6h45 (6h pour moi) et s’est terminée à 11h15. Nous avons pu observer 40 espèces d’oiseaux différentes ce qui est assez exceptionnel car c’est pour l’instant la plus grande diversité spécifique quotidienne jamais relevée sur le site (hou ! les grands mots !!). Eh oui, un peu de respect !
Nous sommes restés toute la matinée dans le secteur des Artaillauds, entre le Monument aux Morts et la Durance, en-dessous du verger.
Dès le début de la sortie, avant même l’arrivée de Monique et Évelyne, je fais la première observation et coche du jour : le Torcol fourmilier ! Il se toilette sur une branche et chante. Ce n’est désormais plus mon oiseau-fantôme ! Le pic épeichette passe à sa place. Les deux participantes arrivent et peuvent, elles aussi, cocher la bête.
Après l’envol de la bestiole, un petit oiseau se pose dans le jardin de l’école : un merle ? Un rapide coup de jumelles suffit pour désigner un puis deux mâles de Monticole de roche en halte migratoire ! En pleine ville, ce n’est pas courant. Ils sont de plus peu farouches.
Puis juste après, deux mâles de Tariers des prés (en halte aussi) se joignent à eux.
Dans un thuya, un couple de Merles noirs construit son nid depuis déjà plusieurs jours.
Pendant la sortie, nous avons observé 4 Bouvreuils pivoines (l’espèce phare du coin), une dizaine de Chardonnerets élégants, 3 Serins cinis, 7 Pinsons des arbres, 8 Mésanges à longue queue (dont 2 individus hybridés), 2 Mésanges noires, 4 Mésanges nonnettes, 2 Mésanges huppées, 5 Mésanges bleues, 5 Mésanges charbonnières, 2 Grimpereaux des jardins, 2 Sittelles torchepot, 1 Grive draine, une dizaine de Merles noirs, 2 Pies bavardes, 4 Geais des chênes, 2 Tourterelles turques, 3 Bergeronnettes grises, 6 Fauvettes à tête noire, 2 Pics épeiches (avec de nombreux tambourinages et une ♀ s’acharnant sur une souche vermoulue), nous avons bien sûr entendu le Pic épeichette, qui est toujours aussi bruyant mais aussi impossible à voir (il me nargue depuis début 2013 !) ; 5 Pouillots véloces, 8 Pouillots de Bonelli, 2 Pouillots fitis, 1 Rougequeue noir, 1 Rougequeue à front blanc, une vingtaine de Martinets noirs, une quinzaine d’Hirondelles de fenêtre, 1 Hirondelle de rochers, 2 Hirondelles rustiques, 7 Gobemouches noirs (4♂ et 3♀ en halte) et 2 Rougegorges familiers.
Lorsque nous sommes passés devant l’école, une Alouette des champs est passé au-dessus de nos têtes en poussant ses cris roulés caractéristiques. Nous avons également entendu un deuxième Torcol. Parmi le groupe d’hirondelles, une petite surprise : une Hirondelle de rivage s’est invitée !
J’ai emmené Monique et Évelyne dans un petit endroit secret. C’est une petite terrasse située juste en-dessous des remparts, qui surplombe le bois et qui permet de voir plein d’oiseaux.
Nous avons observé un troisième Torcol fourmilier qui est venu se poser juste à côté de nous. Mais ce qui est sans nul doute le plus remarquable aujourd’hui, c’est le nombre de Pouillots siffleurs en halte migratoire dans le bois. On en entend et on en voit de partout ! Ils sont très peu farouches et chantent à tue-tête… nous en comptons une trentaine très facilement, mais il devait y en avoir beaucoup plus.
Alors que l’on observe, un petit oiseau noir et blanc se pose sur une branche morte, à découvert. Je le prends pour un Gobemouche noir. Après un rapide examen, l’oiseau présente clairement une grande tache blanche au front, un croupion très blanc aussi, une grande plage alaire blanche avec une grosse tache à côté et surtout un collier blanc entier ! C’est la deuxième coche du jour : le Gobemouche à collier ♂ est clairement identifié ! Coche prestigieuse, car l’oiseau est une rareté dans la région et n’avait encore jamais été noté dans le département des Hautes-Alpes. Champagne !
Une fois le moment d’euphorie passé, un cri rauque se fait entendre dans les frondaisons des arbres. Il s’agit sûrement d’un geai. Eh bien non ! L’oiseau en question se montre au sommet d’un frêne, il est jaune et noir, donc la confusion est impossible, la troisième coche inévitable, oui, il s’agit bien d’un ♂ de Loriot d’Europe !
…Applaudissements !
Eh bien, si un jour on m’avait dit que je ferais 3 coches aux Artaillauds…
Elie.