Sur la proposition de Roger, membre du groupe local du Pays Salonais, quelques membres ont répondu présent pour une balade dans les collines de Grans, sur les traces du bâti en pierres sèches.
Nous voilà donc sur les drailles et autres chemins tracés depuis si longtemps. Matthew, membre du groupe, avait proposé aux membres de Grans en transition de nous rejoindre, et nous avons donc pu échanger tout au long de la matinée sur nos points communs et convictions partagées…
Près de 80 édifices ont été recensés sur la commune de Grans, bories et autres cabanons, de forme et de dimensions différentes. La plus ancienne borie (en français le terme est féminin, en provençal il est masculin !) date de la moitié du XVIIIème siècle (1741) , la plus récente de la fin du XIXème (1869).
De nombreux murs existent toujours, dans un état de conservation remarquable, bien que pour certains leurs pierres aient été récupérées pour les constructions de maisons. L’explication nous a été donnée sur leur raison d’être : identifier les parcelles appartenant aux gransois qui les avaient acquises auprès des grands propriétaires terriens. Le gel du début du XVIIIème ayant anéanti tous les oliviers du secteur, nombreux étaient ceux qui avaient décidé de vendre des terrains pour se refaire une santé financière.
Et la borie, elle servait à quoi ??? Eh bien à stocker du matériel, abriter les récoltes, s’abriter éventuellement d’une mauvaise météo. Toute la colline était exploitée, avec du blé, des oliviers voire des pois-chiches, et les paysans venaient à pied du village. Ces abris leur permettaient alors de ne pas devoir tout ramener chaque jour !
Nous avons également découvert les clapiers : édifice en pierre sèche lui aussi, mais qui avait pour vocation de stocker tous les petits cailloux qui étaient ramassés et libérer ainsi de la terre cultivable. Aujourd’hui recouvert de mousse, il faut savoir les reconnaître, mais ils sont souvent proches des bories.
Cette jolie matinée, un peu fraîche malgré tout (0° au démarrage…) aura également eu le mérite de permettre aux deux groupes d’envisager des projets communs, comme par exemple au printemps une balade naturaliste sous la houlette du groupe LPO, et une participation à la journée Ver de Terre organisée par Grans en Transition le 11 mai. La dynamique des valeurs identiques…
En revanche, les membres du groupe étaient un peu frustrés : pas trop d’oiseaux….
Merci beaucoup Roger du partage !!!
Sources : l’association Histoire et Patrimoine Gransoise