En été, au crépuscule, dans les houppiers de feuillus on devine des formes sombres sautant avec agilité de branche en branche. Cette activité s’accompagne de nombreux cris aigus, répétés et mêlés de bruyantes querelles. Le matin sous les chênes des glands rongés, évidés jonchent le sol, ce sont les reliefs du repas du Loir.
On le rencontre également dans les parcs, bocages, vergers et jardins. Il construit un nid de mousse et de feuilles, dans une cavité d’arbre, un trou de muraille, une grotte, un aven ou un nichoir. Il s’installe également dans les combles des habitations humaines.
Le Loir a un pelage dense et soyeux, gris cendré sur le dos et blanc sur le ventre, une queue touffue sur toute sa longueur. Sa queue lui sert de balancier lors de ses déplacements arboricoles, sa capacité à s’en séparer lui permet d’échapper aux prédateurs. De grands yeux ronds lui assure une parfaite vision nocturne.
Durant l’automne, il se gave de fruits, baies diverses, graines, glands, noisettes, noix, pommes, afin d’accumuler une réserve de graisse indispensable pour endurer plusieurs mois de léthargie hivernal. Période durant laquelle, dans notre région, il se réveille de temps à autres pour s’alimenter.
C’est un petit mammifère sociable, vivant en groupe familiaux d’une dizaine d’individus.
Au printemps, après un mois de gestation, une unique portée de deux à six petits naissent nus et aveugles. La femelle les allaite environ cinq semaines. Ils s’émancipent vers huit semaines et entament à un an leur vie d’adulte.
Françoise Bircher LPO PACA – Groupe Pays Sainte Baume