Samedi 30 avril, après avoir visionné le passionnant film de Samuel Ruffier « Mémoire d’un arbre mort », douze participants motivés sont partis en balade découverte accompagnés par Claude Gadbin-Henry experte en la matière. Loupes, et aspirateur à insectes étaient prévus pour affiner les observations.
La friche et le bois de l’Hubac de Mourou nous ont permis de rencontrer deux types d’arbres morts. En lisière, ceux qui ont péri par le feu voici quelques années. Plus à l’intérieur des pins très vieux, très grands, parfois encore debout, certains étêtés ou déjà couchés sont marqués par le passage des pics, des insectes. Des lichens ont pris possession des troncs tant à l’intérieur qu’à la surface de l’écorce. Les champignons décorent les troncs. Souvent, le bois devenu poussière vient enrichir la litière.
Au creux d’une souche sculptée par les ans, la découverte des restes d’un nid d’oiseau déserté nous a étonnés et émerveillés.
Le groupe est resté perplexe devant un vieil amandier au tronc et aux branches totalement torsadés. Particularité génétique ? Adaptation à des contraintes extérieures ?…
La balade s’est terminée au pied du seigneur des lieux, un chêne multicentenaire aux énormes branches tentaculaires curieusement soutenues par de plus jeunes spécimens des alentours. Nous l’avons cru mort mais très haut vers le ciel de petite branches voient leurs bourgeons éclater.
Sur un thème à priori un peu macabre, ce sont de belles leçons de vie que nous ont donné les arbres.
Texte : Odile Moutte – Photos : Paul Moutte