À cette date nous avions prévu de participer à une sortie « oiseaux marins » organisée par Découverte du Vivant.
Eole étant un vilain farceur, la sortie en mer a été décalée et nous nous somme rabattus sur l’idée d’une sortie camarguaise, dans le nord du delta où la végétation permet localement de « casser » le vent.
À titre personnel j’avais prospecté le même secteur en fin de journée et je n’avais pas été déçu.
Changement d’ambiance, de bon matin cette fois, avec un peu d’attention portée aux passereaux aux alentours du parking. Nous espérons voir quelques moineaux friquets, une espèce qui passe facilement inaperçue et qui ne se porte pas bien. Il y a bien des moineaux dans les différents groupes, plus ou moins importants, de passereaux que nous observons, mais que des domestiques. Pas mal de bruants, des roseaux et proyers, des pinsons des arbres également mais point de pinson du Nord. Le cochevis huppé se fait remarquer par son vol chanté. Nettement plus loin mais nettement plus gros, il y a pas mal de grues regroupées et nous profitons du spectacle, quelques-unes s’essayant à quelques pas de danse. Il est temps de partir à la recherche de la pie-grièche grise signalée dans le secteur depuis quelques temps. Et ça va pas être facile.
En attendant nous arrivons à l’observatoire et bonne nouvelle, les cygnes de Bewick fidèles à ce marais sont bien là et assez proches. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à venir les admirer et le lot des admirateurs ne fera que grossir au fil de la journée, avec quelques ornithos plus que confirmés croisés malheureusement lorsque nous étions sur le départ.
En plus des cygnes, dont le bien connu tuberculé dont il faut aussi signaler la présence, les canards de surface sont bien présents. Surtout des souchets, puis des colverts. Mis à part la sarcelle d’été, pas encore de retour d’Afrique, toutes espèces sont visibles: siffleurs, sarcelles d’hiver, pilets et chipeaux.
Notre attention se porte aussi aux bagues des flamants, nous permettant d’identifier deux oiseaux camarguais: JPAT et KBFP et un espagnol: 9/BZJ. Une quatrième bague, sale, visiblement orange, mais la couleur a peut-être été altérée? nous ferons nous poser pas mal de questions et restera illisible dans sa totalité.
Je m’attarde plus (trop?) longuement sur les laridés, puisqu’il y a l’occasion d’observer quelques goélands bruns et goélands cendrés parmi les leucophées et les mouettes rieuses. Pas facile cependant de montrer un ou même plusieurs goélands au milieu de la foultitude, même avec la longue-vue et même en zoomant à fond. Riens ne ressemblant plus à un goéland qu’un goéland. D’ailleurs à un niveau encore plus difficile je ne retrouverai pas le goéland pontique observé la semaine précédente;
Et soudain Arnaud annonce voir la PGG (pie-grièche grise) dans la végétation derrière l’étang. Un coup d’oeil dans sa longue-vue histoire de me faire une idée de l’endroit où regarder et je peux la mettre « dans la longue-vue » selon l’expression consacrée. Mais l’oiseau ne l’entend pas de cette oreille et décolle, probablement pour aller attraper une proie à quelques mètres de là. Pas de panique! Les pies-grièches aiment bien revenir sur le même perchoir… mais pas celle-ci qui après quelques dizaines de secondes d’observation lointaine restera par la suite introuvable.
Nous finirons la journée par un bref arrêt aux nord des Saintes-Maries pour espérer voir le chevalier à pattes jaunes (une espèce américaine). Pas de chevalier, probablement planqué dans la sansouïre, mais l’occasion de revoir Théo, un « ancien » du groupe, parti sur Montpellier et venu pour essayer de cocher le « yankee ».
Un autre arrêt à l’entrée du domaine de Méjanes pour l’Elanion blanc, tout aussi infructueux, et tout cas pour ce qui est de l’espèce espérée. La lumière baisse et il est temps de laisser les mâles de faisans se disputer pour regagner nos pénates. Nous avons rendez-vous avec Découverte du Vivant le 27 février, si Eole veut bien nous fiche la paix! Merci à toutes et à tous pour votre amicale participation et votre patience concernant mon insistance concernant les goélands.
Listes des espèces observées:
- Cygne tuberculé
- Cygne de Bewick
- Tadorne de Belon
- Canard siffleur
- Sarcelle d’hiver
- Canard colvert
- Canard pilet
- Canard souchet
- Canard chipeau
- Faisan de Colchide
- Grand Cormoran
- Aigrette garzette
- Grande Aigrette
- Héron cendré
- Cigogne blanche
- Ibis falcinelle
- Flamant rose
- Busard des roseaux
- Buse variable
- Aigle de Bonelli (un 2eme année vu brièvement et initialement mal identifié)
- Faucon crécerelle
- Râle d’eau (contact auditif)
- Gallinule poule-d’eau
- Foulque macroule
- Grue cendrée
- Vanneau huppé
- Courlis cendré
- Chevalier gambette
- Chevalier culblanc
- Mouette rieuse
- Goéland cendré
- Goéland brun
- Goéland leucophée
- Effraie des clochers (pelotes de réjection)
- Cochevis huppé
- Pipit farlouse
- Bergeronnette grise
- Rougegorge familier
- Merle noir (contact auditif)
- Bouscarle de Cetti (contact auditif)
- Fauvette mélanocéphale (contact auditif)
- Mésange à longue queue
- Mésange bleue
- Mésange charbonnière
- Rémiz penduline (contact auditif)
- Pie-grièche grise
- Pie bavarde
- Choucas des tours
- Corneille noire
- Etourneau sansonnet
- Moineau domestique
- Pinson des arbres
- Bruant des roseaux
- Bruant proyer