Ce dimanche, nous étions une quinzaine à pénétrer au sein des terres des Marais du Vigueirat, sur le sentier de la Palunette. Nous arrivons au niveau de l’eau et profitons de la belle lumière pour commencer les observations. Le contraste entre le plumage blanc-noir et le rouge des pattes et du bec des cigognes est frappant. Pour l’instant, le héron cendré pointe seulement son nez, il faudra attendre un peu pour qu’il daigne s’élever dans les airs. Le blanc des aigrettes se mêle aux couleurs attrayantes des sarcelles d’hiver. Attendez, que des sarcelles ? Non, un bec large et plat se dessine au milieu du groupe, c’est bien une femelle de canard souchet qui tentait de se fondre dans la masse ! Entre la bécassine des marais camouflée dans la végétation, les pipits spioncelle couleur terre ou les bruants plutôt discrets qu’ils soient proyer ou des roseaux, les oiseaux semblent jouer à cache-cache aujourd’hui. Un cri aigu retentit soudain dans le marais. Un cochon mal en point ? Non, c’est tout simplement le râle d’eau qui se fait entendre.
Sous l’observatoire, c’est l’occasion de rappeler la différence entre goéland leucophée et mouette rieuse mais aussi de distinguer les jeunes cormorans des individus adultes. Une cigogne téméraire se pose à côté d’une majestueuse grande aigrette. Cette dernière, agacée, finit par s’envoler, il n’est pas question de partager son coin de chasse ! Après avoir longé la ripisylve, nous arrivons au niveau des flamants roses éblouissants au sein de ce paysage camarguais. Nous approchons de la fin du sentier, nos yeux et nos oreilles ravies, quand, soudain, les oiseaux s’envolent en tous sens et les sarcelles se mettent à siffler bruyamment. L’origine de cette agitation ? Un magnifique busard des roseaux qui se met en chasse. Nous terminons la sortie avec un beau mâle de tarier pâtre. Ce fut une matinée remplie d’émotions avec une quarantaine d’espèces observées mais aussi un moment riche en échanges et rencontres.