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Figuière 2

Nouvelle expédition au domaine Figuière
Nous étions trois ce matin vers 8 h pour explorer le reste du domaine, mais cette fois en VTT. Temps légèrement couvert mais pas de vent et très doux. Nous avons suivi le parcours panorama « Cinsault », du nom du cépage principal sur cette zone, 12 km de chemin dans les vignes du domaine bio. En cette saison, vendredi 25 avril, les vignes bio sont encore bien enherbées, le trèfle en fleur et la nature en plein éveil. Le rossignol était au rendez vous, les mésanges charbonnières et mésanges bleues aussi ! Les pigeons ramiers, reconnaissables à leur cou blanc,

pigeon ramier

voletaient, à trois ou quatre, des vignes aux fils électriques, parfois accompagnés de tourterelle des bois, plus petites et aux ailes teintées de marron.

tourterelle des bois

A noter que la tourterelle des bois est en déclin avec une chute des effectifs de 55 % entre 2001 et 2021 à cause de la destruction des habitats et de la chasse trop intensive. La voir sur notre territoire est toujours une bonne nouvelle !! Au fil de notre balade nous avons vu ou entendu des serins cini et bruants zizi, mais aussi deux pipits des arbres qui se racontaient fleurette sur un fil.

pipits des arbres

Un peu plus loin, choucas et corneilles ont décollé en nous voyant, alors que plusieurs martinets et quelques hirondelles rustiques tournoyaient dans le ciel au-dessus de nos têtes. Au loin le ricanement d’un pic vert nous a interpelé. Pas d’alouette lulu cette fois sur les piquets de vigne, mais un milan noir majestueux qui déployait sa large envergure à la recherche de quelque proie.

milan noir

Plus petit, plus commun aussi, et très caractéristique avec son vol stationnaire, le faucon crécerelle épiait de petits mammifères que seuls ses yeux aguerris et puissants peuvent déceler. Persévérant et efficace, le faucon crécerelle peut manger de 6 à 8 campagnols par jour ! Quant aux pies bavardes, elles étaient toujours aussi présentes sur le domaine. Enfin sur le retour, une bergeronnette grise nous a salué de son mouvement de queue. Voilà pour les oiseaux ! Coté papillon, l’oeil expert de Gilles a identifié un papillon rare, le pacha à deux queues, ou nymphale de l’arbousier, grand papillon au dessus marron bordé d’orange, qui, comme son nom l’indique, possède deux queues au bout de ses ailes postérieures, et pond ses œufs sur les arbousiers. Malheureusement, trop mobile pour prendre une photo. Plus communes, mais uniquement dans les zones les plus sauvages du domaine, les belle dame orangées

belle dame

et soucis jaune et blanc volaient de fleurs en fleurs, au côté des abeilles qui se gorgeaient de pollen grâce aux cistes en fleur, et à la lavande papillon. En bordure d’un sous-bois, alors que nous admirions des sérapias à labelle allongée, belle orchidée sauvage,

Sérapias à labelles allongées

ainsi qu’un gros champignon clair caché sous les cistes, un lièvre a surgi et déguerpi aussi vite, apeuré par la vue de ces énergumènes sur son territoire. Belle rencontre !! Nous avons repris nos vélos ; le long des chemins poussent de nombreuses vipérines éclatantes avec leur vive couleur violet

vipérine

et moins réjouissant, beaucoup d’orobanches. L’orobanche ressemble un peu à une orchidée mais ce n’est pas une orchidée :

orobranche

c’est une plante parasite dépourvue de chlorophylle qui se connecte au système vasculaire de plantes hôtes, ex le trèfle qui pousse entre les vignes, et leur soutire eau, sels minéraux avant d’émerger. Quand on la voit, le mal est fait !
Pour finir sur une note plus positive, nous avons entendu la huppe fasciée non loin d’une vieille masure en ruine en limite du domaine !!

abeille sur ciste
tircis

Puis nous avons prolongé jusqu‘à la terrasse pour rejoindre Agathe, lui conter nos observations et déguster un bon café. Elles nous a parlé des vignes et du vin et de son approche décomplexée de la dégustation pour raviver les émotions de chacun. Très intéressant !
Gilles, Michel et Marie-Paule

3 réponses sur « Figuière 2 »

Merci Gilles de nous avoir partagé cette sortie découverte à Figuieres
On prend plaisir à te lire, c’est si bien raconté et illustré
On s’y croirait.
Laissons l orobanche en paix elle fait partie de l’écosystème

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