La conférence donnée par Claude Tardieu, a été précédée d’une sortie autour de l’aérodrome de Vinon-sur-Verdon, secteur connu pour abriter des individus d’Outarde canepetière. Sur ce milieu ouvert, nous avons pu observer, un Busard Saint Martin en chasse, un Faucon crécerelle, et surtout les très attendues Outardes (au nombre de cinq).
Puis nous avons regagné le local de l’aérodrome où Michel Charpentier, le Président de l’Association des Usagers de l’aérodrome de Vinon a accueilli par quelques mots chaleureux la trentaine de participants. Nous le remercions de nous avoir permis de tenir la conférence en ce lieu.
Digne d’un véritable cours magistral illustré de références scientifiques, la conférence de Claude Tardieu a duré près de 2 heures.
Tout d’abord, il s’est attaché à décrire la morphologie de l’espèce Tetrax tetrax, son milieu d’origine et actuel, la reproduction – dont les trois formes de parade possibles – et son régime alimentaire. Ensuite, il a rappelé que les effectifs de l’Outarde ont chuté de 80% en l’espace de 20 ans en France. Les causes principales de cet effondrement sont multiples (intensification et spécialisation de l’agriculture, intrants chimiques, entretien des jachères, etc.), auxquelles s’ajoutent des causes secondaires (collision avec les lignes électriques, construction de zone industrielle ou de ligne TGV, etc.) Concernant le statut de l’espèce en France, seules trois régions concentrent la quasi-totalité des individus ; Claude Tardieu a par ailleurs abordé les nombreuses études réalisées en Poitou-Charentes.
Dans une dernière partie, il a présenté en détails les résultats des comptages d’Outardes sur le plateau de Valensole. Il a rappelé qu’un partenariat a été mis en place entre le Parc Naturel Régional du Verdon et certains agriculteurs volontaires, afin de favoriser la présence de l’espèce à travers leurs pratiques. Cette conférence instructive s’est ainsi achevée sur une note d’optimisme. Sans oublier les délicieux toasts à la tapenade et les jus apportés par Elisabeth !
Article par Pauline Watissé , photos de Grégory Delaunay