Lors du précédent article sur le suivi de la chevêche d’Athéna à Marseille, j’avais évoqué la prospection et le suivi de différentes espèces.
Début juin en compagnie de Jade nous faisons donc un passage très matinal sur des sites de nidification de la pie-grièche méridionale.
Les nouvelles sont excellentes, trois jeunes nous font face et nous poursuivons notre route vers des secteurs propices à la fauvette orphée ou au bruant ortolan.
Dans une zone nouvellement mise à blanc par l’ONF pour la prévention incendie notre regard est attiré par une silhouette au sommet d’un buisson. L’ouverture du milieu ça peut avoir des avantages …
Un rapide coup de jumelle permet de confirmer qu’il s’agit d’un mâle de pie-grièche à tête rousse. Sur ce secteur l’espèce est notée chaque année en migration et l’année dernière des données tardives avaient été remontées.
L’oiseau est en chasse et disparait derrière un bosquet, l’heure tourne et nous prenons le pari de revenir un peu plus tard pour terminer notre prospection initiale en priorité.
En milieu de matinée nous sommes de retour et nous avons droit à un festival le mâle est particulièrement actif, attrape des insectes et disparaît son butin au bec toujours dans le même secteur.
La femelle se laisse également brièvement observer. Sur toute notre période de présence le mâle fera une dizaine d’aller-retour proies au bec !!!
Les passages dans les jours suivants viennent confirmer cette première observation, nous avons un couple nicheur sur le territoire Marseillais, une première !!!
Que ce soit en compagnie de Baptiste sur les traces du monticole de roche ou du traquet oreillard, ou bien sur les secteurs de prédilection que Claude m’a fait découvrir. Le nombre croissant d’observateurs et de passages sur des sites identifiés permet d’avoir une vision de plus en plus précise de la biodiversité Marseillaise.
Un grand merci à toutes les naturalistes qui arpentent notre territoire si riche afin de mieux le connaitre et le préserver.
Anaël