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MONUMENTS HISTORIQUES (ET CLASSES)

CINEMATHEQUE D’IMAGES DE MONTAGNE (GAP) et les Martinets

Après avoir exporté la « meilleure fenasse du monde » dans toute l’Europe, cette ancienne usine dirigée par Louis Badin en 1895 fut active jusqu’en 1970. Dégradée par le temps, elle vient d’être restaurée et rénovée.

Le bâtiment doit accueillir la Cinémathèque d’images de montagne.

Un espace d’exposition, une salle de projection et un musée sur l’histoire du cinéma de montagne (10 000 films de montagne).

En fait, le site de « l’usine Badin », propriété de la Ville de Gap depuis une vingtaine d’années, abrite à présent 2 structures distinctes :

  • La maison de maître, villa bourgeoise du propriétaire à l’époque, abrite depuis plusieurs années et continue à abriter une Résidence d’Artistes, en partenariat avec le Théatre gapençais de La Passerelle. Elle se dénomme improprement « Usine Badin ». Suspicion de plusieurs nids de Martinets noirs.
  • L’usine proprement dite, une usine de nettoyage et de triage de semences fourragères diverses, globalement appelées « fenasse ».
L’usine Badin à GAP avant rénovation.

Une page de l’histoire qui nous rappelle que ces graines issues de plantes fourragères (la « fenasse ») de grande qualité grâce à l’air sec et à l’altitude, furent exportées durant une grande partie du XXe siècle.

Les semences étaient collectées dans toute la région de montagnes alentour auprès de petits paysans par un réseau d’acheteurs et de courtiers, avant d’être préparées, conditionnées et vendues par les propriétaires de l’usine

C’est un des derniers vestiges locaux de la mémoire du passé industriel et agricole de montagne : un lieu unique du patrimoine de Gap.

Le chantier. Photo Michel Vergès

Un projet de longue date porté par son directeur, Gilles Charensol, qui en préservant et valorisant le patrimoine culturel et architectural de la ville, a aussi conservé son patrimoine naturel :

les Martinets noirs (qui avaient leurs habitudes sur le site).

En tout, 7 nichoirs ont été posés, avec (peut-être) l’idée d’installer une Webcam… et donc, possibilité de diffusion de la « vie au nichoir » sur écran à l’intérieur de la médiathèque.

Ainsi tout le monde, petits et grands, pourra découvrir ce qu’est l’accueil de la biodiversité dans un bâtiment. (MONUMENT VIVANT).

Photo Michel Vergès.

Photo Michel Vergès. Gilles Charansol, le directeur, et Sébastien, le charpentier.
Nichoirs pour Martinets noirs installés en retour de toit. Photo Michel Vergès
Photo Michel Vergès.
Le modèle de nichoir installé.

Photo prise le 10 juin 2022. Chantier presque terminé

Encore une fois, on voit que patrimoines culturel, architectural et naturel ne font qu’UN pour le bonheur de tous.

Un grand merci à :

. Gilles Charensol, directeur de la CIM de Gap,

. François Dufayard, architecte DPLG,

. Le GT Martinets LPO Gap, Valérie Enfoux, Michel Vergès.

KD

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