1. Le Moineau domestique.
Le mâle a une calotte qui est grise bordée de marron, ses joues sont grisâtres, il a une petite bavette noire et il n’a pas de sourcil. En plumage d’hiver, il est plus terne et ses dessins sont moins nets. La femelle est terne, paraît sâle. Elle a un net sourcil plus pâle. Son chant, une sorte de pépiement, est bien connu.
2. Le Moineau cisalpin.
Il est né d’une hybridation entre l’espagnol et le domestique. L’identification est souvent peu aisée du fait qu’il ressemble énormément au domestique. Mâle : calotte brune, joues blanches, grande bavette noire, et une trace de sourcil blanc comme chez l’espagnol. Le plumage internuptial n’est pas connu, on ne sait même pas s’il en a un. Femelle : elle ne peut pas être différenciée de celle du moineau domestique. La voix est également identique à celle du Moineau domestique, mais tend parfois à être plus aigüe (d’après mes observations). Cela mériterait des recherches. Le Moineau cisalpin vit uniquement sur une petite partie des Alpes, de chaque côté de la frontière franco-italienne (en France, il s’enfonce jusqu’à 150 kms à l’intérieur des terres ; en Italie, on en trouve jusqu’à Turin et au-delà).
3. Le moineau hybride.
Comme si ça ne suffisait pas, ce moineau hybride est issu d’une ânerie monumentale. Il arrive qu’un Moineau cisalpin et un domestique s’hybrident et donnent un Moineau bizarre qui ressemble soit aux deux, soit plus à l’un mais avec quelques caractéristiques de l’autre. Sur ce moineau (à noter qu’il ne s’agit pas d’une espèce distincte, ni d’une sous-espèce, mais d’un croisement entre deux espèces), les mâles sont très différents les uns des autres. La voix est la même que celle du domestique ou du cisalpin. Femelle sont impossibles à différencier et en plumage d’hiver l’identification du mâle nécessite généralement temps et proximité, ou comparaison avec d’autres espèces.