Le 24 novembre 2013
A l’origine, nous devions aller à Curbans, mais comme c’est loin et qu’il n’y a pas beaucoup de choses en ce moment, Valérie a décidé de nous emmener à Serre-Ponçon. Et elle a rudement bien fait !
8 personnes ont participé à cette magnifique sortie, dans un cadre grandiose et sous un temps superbe.
Nous avons d’abord fait le tour du Plan d’eau d’Embrun un Grèbe à cou noir avait été signalé. Nous pouvons observer 1 Mésange noire, 3 Grives draines, 2 Merles noirs, 5 Verdiers d’Europe, 1 Chardonneret élégant, 5 Pies bavardes, 12 Mésanges à longue queue, 1 Mésange charbonnière, 1 Mésange huppée, 7 Rougegorges familiers, 10 Corneilles noires, 20 Goélands leucophées, 15 Mouettes rieuses, 1 Pinson des arbres ♂, 5 Grands Cormorans et 1 Mésange bleue, pour ce qui est des oiseaux communs.
Il y a foule sur le lac (en partie gelé) où nous comptons 43 Canards colverts, 1 Grèbe castagneux, 1 Foulque macroule, et sur la vase où 17 Pipits spioncelles, 3 Bergeronnettes grises et 2 Bergeronnettes des ruisseaux sont rassemblés.
Dans un bosquet touffu, 1 puis 2 Accenteurs mouchets sont très bien vus, et dans les pins au milieu du camping, les Fauvettes à tête noire sont omniprésentes mais pas vraiment coopératives.
Dès le début de la digue, nous repérons un premier Grèbe à cou noir, au milieu du plan d’eau, tranquillou-pépère. Il est trop loin, alors nous zieutons de l’autre côté, sur la queue de retenue du lac de Serre-Ponçon, où sont rassemblés de nombreux oiseaux. Une mouette pygmée a été signalée il y a quelques jours. On cherche et paf, un laridé bizarre entre dans la lunette. Petit, vol acrobatique, dessous des ailes sombre… oui, une Mouette pygmée ! Nous l’observons très bien, elle vole sans arrêt, fait des allers-et-retours au milieu des Goélands leucophées. Cela fait donc une première coche ! Rapidement, nous en découvrons une deuxième, au même comportement : elles volent tout le temps, font de rapides et brusques crochets pour capturer des insectes en vol.
Nous continuons pleins d’espoir notre tour et on se rend vite compte que le petit Podiceps nigricollis qui était au milieu du lac il y a quelques minutes vient nous rendre une petite visite -ou nous quémander du pain, qui sait ? Il s’approche de plus en plus de nous pour n’être finalement qu’à quelques mètres des observateurs, heureux comme des gosses et complètement babasourdis. Un deuxième Grèbe est repéré un peu plus loin, mais celui-là ne viendra pas prendre de bain de foule, l’eau glacée doit lui suffire.
Enfin, au bord de la Durance, 3 Cincles plongeurs mettent un peu d’animation par leur poursuites et leurs plongeons.
Nous partons ensuite en direction de la digue (où avaient été vus les Ibis chauves), pour pique-niquer et faire encore un peu d’observations. Nous arrivons et une Alouette des champs joue les stars dans un chaume. Alors que nous mangeons, un Épervier d’Europe ♂ nous passe au-dessus puis c’est au tour d’une ♀ de Pic vert de se poser bien en évidence au sommet d’un arbre mort… malheureusement cela ne durera pas longtemps, l’oiseau est farouche.
La sortie continue et nous empruntons la fameuse digue de Crots qui borde une héronnière. 3 Pies bavardes, 1 Mésange bleue, 1 Mésange charbonnière, 9 Corneilles noires… et quelques Bruants fous que seuls un participant et l’organisatrice auront le privilège d’observer.
On se décide à compter les oiseaux. Nous arrivons à un total de 68 Goélands leucophées, 57 Mouettes rieuses, 82 Grands Cormorans, 14 Hérons cendrés, et on a oublié de compter les Grèbes huppés, zut zut zut.
Sont également présents 2 couples de Canards colverts, 1 Grèbe castagneux, 1 Pipit spioncelle et 1 Bergeronnette grise.
Rapidement, nous retrouvons nos deux Mouettes pygmées… deux ? Non, trois, et même quatre ! Oui, vous avez bien lu : 4 Mouettes pygmées ! Elles sont maintenant beaucoup plus proches et les observer est un vrai bonheur.
Nous avons tous un de nos deux yeux vissés aux oculaires des longues-vues, et tout à coup, alors que le calme (avant la tempête !) semblait revenir, quelqu’un nous dégote un petit limicole, lointain, sur un banc de sable. Aïe ! Ce n’est pas notre fort à tous, cette famille d’oiseaux ! Les lunettes se braquent sur le volatile. Conclusion : c’est un Bécasseau variable, une espèce très peu courante par nos contrées !
Le groupe a à peine repris des esprits qu’un autre limicole est trouvé. Il a une drôle d’allure cet oiseau, et puis finalement non. Trapu, bec court, assez haut sur pattes, tout doré : un Pluvier doré ! Magnifique, la seconde coche du jour ! Et celui-là, c’est une sacrée rareté pour le département ! Le superbe cri (semblable à celui du Bouvreuil pivoine) qu’il pousse en vol, viendra égayer cette obs’…
Et nous repartons vers Briançon heureux comme des gamins.