Le 16 mars 2014
4 personnes motivées pour cette sortie quasi-printanière. Les absents auraient dû venir !
Nous sommes partis du Bois de l’Ours où nous avons pu observer Hirondelles de rochers, Rougegorges familiers, Mésanges à longue queue, noire, bleue, huppée et boréale, Chardonneret élégant, Troglodyte mignon, Merle noir, Grands Corbeaux, Pies bavardes, Serins cinis, Pinsons des arbres ou encore Grives draines. Parmi les observations intéressantes, notons le premier Rougequeue noir de l’année (une femelle), un grand nombre de Venturons montagnards (au moins 3 couples en train de construire leur nid rien qu’autour du bâtiment et tentative d’accouplement), beaucoup de Tarins des aulnes (dont certains cantonnés et en parade !) et surtout une cinquantaine de Pinsons du Nord… on les avait pas vus de l’hiver, il était temps !
On entame la montée, mais ça va doucement parce que les oiseaux sont plus que très nombreux autour de nous. Au niveau du réservoir, nous avons donc un Bec-croisé des sapins juvénile (observation très instructive), 2 Mésanges charbonnières, 3 huppées, 1 Troglodyte, une Buse variable (qui a posé quelques problèmes d’identification), une Fauvette à tête noire. Côté papillons, 2 Petites Tortues et niveau reptiles, 7 Lézards des murailles en train de griller dans les rochers. Et toujours un nombre remarquable de fringilles, avec : Pinsons des arbres (15), Venturons montagnards (10), Tarins des aulnes (25 – difficile de faire la différence entre les migrateurs en halte et les couples cantonnés en parade, si différence il y a !) et bien sûr les Pinsons du Nord avec plus de 30 individus. La sortie commence bien.
On continue pépère sur la route. Grives draines, Merles noirs, Bouvreuil pivoine (entendu), Grands Corbeaux, Bec-croisé des sapins mâle… et même un rossignol ! « Si, si, là en-bas, vous entendrez un rossignol ! ». On a essayé de convaincre le monsieur que c’était beaucoup trop tôt pour cette espèce et que de toutes façons elle le niche pas chez nous, mais tintin ! Qu’est-ce qu’il était obstiné ! En réalité, ce devait être un rougegorge.
5 Petites Tortues, 2 Citrons un peu pressés et quelques Lézards des murailles. Sans oublier nos amis les fringilles ! Ils sont encore plus nombreux qu’en bas et des groupes de plusieurs dizaines nous passent continuellement au-dessus de la tête, tant vers le Nord que vers le Sud, mais qu’est-ce qu’ils ont tous ??? Au menu : au moins 50 Pinsons des arbres, 70 Tarins des aulnes (et encore j’ai compté large !), une trentaine de Venturons montagnards (beaucoup de magnifiques parades !) sans oublier les Pinsons du Nord omniprésents, avec, après re-comptage, une centaine d’individus. Tous ces fringilles étaient principalement rassemblés dans le Vallon du Torrent de l’Adoux, donc visibles surtout dans les lacets le dominant. Sur un des lacets, nous avons passé un bon moment à observer un couple de Mésanges noires en train de rechercher un site de nidification favorable. Les deux individus exploraient des cavités situées à terre, dans un talus très instable juste au-dessus de la route. Et une superbe observation d’un mâle de Bruant fou.
Nous ne sommes pas allés jusqu’au village car à la fin de la route, il y avait trop de neige. Donc on a pique-niqué un peu en-dessous. Au menu, outre la pizza et les sandwichs : un Aigle royal, 2 Grands Corbeaux, 2 Grives draines, des Mésanges noires et huppées… et beaucoup moins de fringilles : « seulement » 12 Pinsons des arbres, 25 Pinsons du Nord, 10 Venturons, 20 Tarins et 2 Becs-croisés des sapins. Et une dizaine de Lézards des murailles…
Lors du pique-nique, Valérie nous a dégoté une drôle de bestiole. Mais alors vraiment drôle. Minuscule, certes, mais très étonnante. Elle mesurait environ un millimètre. Deux, peut-être ? Enfin, elle était toute petite. C’était une sorte de mille-pattes noir annelé d’anneaux jaunes (en même temps, je ne vois pas trop de quoi d’autre il pourrait être annelé, à part d’anneaux). Le plus rigolo, c’est cette carapace où il se réfugie à la façon des larves de trichoptères que l’on trouve dans nos rivières. Cette carapace est composée d’un infinitésimal morceau creux de branchette-ette-ette de pin où notre ami Bernard (l’Ermite) se cache. Doué d’une force prodigieuse, il escalade un rocher de plus d’un demi-centimètre de hauteur en moins d’une minute. En soulevant sa maison, s’il vous plaît ! Qui dit mieux ? A noter également qu’il ne s’agissait nullement d’une larve ni d’un vulgaire asticot (toutes mes excuses aux asticots qui nous lisent) mais bien d’un individu « adulte », si l’on peut dire. Une nouvelle découverte pour la science ? Ce serait bien de lui trouver un nom… Le mille-pattes de Bernard ? Ridicule. Le Petit Ermite ? Anodin. Le mille-pattes timide ? Nul. Le truc de la brindille ? Ah ouais, pas mal ! Le Bernard des Anneaux ? Encore mieux !
Si vous avez des propositions, faites-en nous part r/faites-en nous part r [cochez la bonne réponse], si vous bien comprendre langage moi.
Bon, si on revenait un peu à l’ornitho, et surtout aux conclusions « scientifiques » (si j’ose dire) de cette sortie ?
Les oiseaux observés étaient principalement des migrateurs en halte, mais il est possible ou même probable que certains (je pense surtout aux tarins et aux venturons) étaient nicheurs sur le site, en moins grande quantité évidemment.
Ces observations sont à rattacher aux importants mouvements migratoires printaniers, notés partout en France à cette période, et concernant une majorité de Pinsons du Nord. Les piafs étaient donc en phase de remontée dans leurs quartiers d’été d’Europe du Nord.
C’était pas mal !