Mercredi 21 mars, quelques degrés sous un soleil radieux.
Thème de la sortie : « Pics et Circaètes »
Alléchées par l’intitulé, vers 9h30, autour de la table d’orientation du hameau de Saint Laurent près de Sigoyer, 14 âmes sont prêtes à en découdre avec jumelles , longues-vues et appareils photos dans l’espoir de découvrir et fixer sur la toile sinon les pics, le tant attendu Circaète Jean-le-Blanc qui revient de sa migration hivernale. Circaetus gallicus pour les puristes, «Circa» pour les intimes…
Le promontoire nous offre une vue dégagée sur 360°, les observations commencent… Une Alouette chante en faisant le yoyo. Puis une seconde…
Un rapace apparaît, avec ses cocardes sous les ailes pas de doute, c’est un Aigle royal accompagné d’un Buse variable. Puis un Milan noir, quelques Pies bavardes, un Bruant zizi se fait entendre, un Rouge-queue noir, un Tarier pâtre, un Aigle royal adulte celui-là.
Mais toujours pas de Circaète…
Trois chevreuils broutent à l’orée d’un bois. Des Grives draines picorent dans un pré, des Geais des chênes quittent un buisson, quelques Etourneaux sansonnets s’envolent à notre approche puis c’est un Rouge-gorge.
Tiens ! Un papillon, c’est une « Petite tortue ».
Nous descendons dans le hameau à la découverte d’une blaireautière située non loin des habitations. Les galeries débouchent sous de gros blocs rocailleux en haut d’un pré pentu. Combien dorment là-dessous ?
Des Craves à bec rouge aux cris éraillés volent en nuées… Une Corneille noire, un Pigeon ramier, un second Milan noir… Deux Aigles royaux prennent leur envol du sommet des falaises de Céuzette .
Mais toujours pas de Circaètes…
Nous nous installons face à des ravines bordées de bois, propices à nos oiseaux tant espérés qui nichaient là, les années passées. Deux buses semblent être en pleine construction de leur nid.
Le vent se lève apportant la fraîcheur, le temps passe, il nous faut rebrousser chemin. Frustrée, la petite troupe s’en retourne quand une voix se fait entendre : « Je vois des rapaces avec des pattes pendantes… »
Les longues vues se replacent, les jumelles se collent aux yeux et chacun de donner son impression sur les caractéristiques de ces deux oiseaux. Sont-ce ou ne sont-ce pas ? Ils sont à contre-jour et volent en s’éloignant… Quand soudain un des individus amorce un virage, offrant une vision plus claire de son anatomie :
«Des Circaètes ! La couleur, la forme des ailes ne font aucun doute et en vol de parade ! » crie Eliane qui procure à tout le groupe une joie toute particulière. Enfin la récompense. Tout arrive à qui sait attendre, dit-on.
C’est autour d’une boisson chaude que nous remercions la nature de nous avoir offert ce magnifique cadeau.
Pour les pics, nous devrons revenir… Pic et pic et colegram…
Texte de Christine
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