Samedi 9 février 2019, le groupe LPO/Toulon avait donné rendez-vous au public pour fêter la journée mondiale des zones humides.
Etangs, lagunes, marais salants, mares, marais, ruisseaux, tourbières, vallées alluviales, prairies inondables…
Les zones humides ont leur journée mondiale, le 2 février, jour anniversaire de la convention sur les zones humides, la « Convention de Ramsar », du nom de la ville d’Iran où elle a été signée le 2 février 1971.
Cet événement est l’occasion de faire découvrir les zones humides, de sensibiliser le public aux valeurs et aux avantages de ces milieux, et de rappeler les objectifs fixés depuis 42 ans par la Convention de Ramsar.
Entre 1970 et 2015, environ 35% des zones humides de la planète ont disparu et le rythme de disparition s’est accéléré depuis 2000.
Toulon ne disposant pas de « zones humides » proprement dites, le rendez-vous a été donné à l’anse Méjean.
15 personnes étaient présentes pour découvrir à quelques encablures du cap Brun, un littoral qui offre aux promeneurs une belle alternance de sable, de galets, sans oublier les villages de cabanons et la chapelle du cap Falcon.
Après une petite présentation de la LPO et de ses missions, nous gravissons les marches pour rejoindre la chapelle du cap Falcon.
En route, nous sommes observés par quelques rougequeues qui jouent à cache-cache dans les arbres et les buissons.
Arrivés au sommet, on souffle un peu, et c’est l’occasion de rappeler l’histoire des lieux.
« Le Cap Falcon est situé à l’Ouest de la ville d’Oran en Algérie. Dans une grotte naturelle en bordure des flots, les pêcheurs avaient installé une Vierge devant laquelle ils s’inclinaient lorsqu’ils passaient avec leurs embarcations. En juin 1962, avant le départ d’Algérie, ils décidèrent pour la protéger, de confier la Madone à la Méditerranée… Mais la statue refit surface, refusant de rester au fond des flots. Les pêcheurs décidèrent alors de la rapatrier et la confièrent à la Marine Nationale de Mers-el-Kébir. Elle arrivait à Toulon en 1968 et fut déposée dans les fondations d’une ancienne casemate côtière, située au Cap Brun à Toulon. Pour maintenir et transmettre une flamme du souvenir et rendre hommage à tous ceux qui reposent au loin, le colonel Raymond et les associations varoises de rapatriés d’Algérie obtenaient en 1975 de la Marine Nationale l’autorisation de placer sur le dôme de la batterie la statue rapatriée et de construire une minuscule chapelle. »
Puis un petit tour d’horizon grâce à table d’orientation qui permet de mieux appréhender le panorama exceptionnel et l’histoire des paysages environnants, du cap Sicié à Porquerolles.
Nous descendons ensuite une petite ruelle vers le 1er village de cabanons face à la Grande Bleue, lové au creux de l’anse.
Les fonds sont transparents et nous pouvons observer quelques oursins, une étoile de mer et des petites girelles.
Nous marchons maintenant sur la plage.
Nous avons pris 2 sacs pour ramasser les éventuels déchets que nous pourrions trouver. Partout hélas, cette pollution insidieuse !
Soudain, un grand cormoran vole à la surface de l’eau et nous gratifie d’un beau plongeon.
Nous continuons notre marche et découvrons sur un petit rocher, une mouette rieuse et un cormoran huppé qui prend la pose. C’est un comble pour un oiseau marin d’être perméable : obligé de se sécher les ailes.
Les appareils photos sont de sortie et nous en profitons pour faire une petite pose suivie d’un petit quizz sur la biodiversité marine.
Nous arrivons au bout de l’anse dans un autre petit village de pécheurs, tout aussi typique. Quelques méduses bleues sont repérées à côté des pointus.
Nous reprenons notre balade en sens inverse.
Deux sternes se reposent au large sur les bouées des bateaux.
Arrivées au parking, deux pigeons ramiers se font remarquer sur un pin d’Alep.
Cette matinée nous a permis de découvrir la biodiversité du littoral et une côte sauvage à deux pas de la ville de Toulon.
Observations :
Rouges queues : 5
Grand cormoran : 1
Cormoran huppé : 1
Mouettes rieuses : 2
Goélands : 6
Sternes : 2
Méduses bleues : une dizaine
Pigeons ramiers : 2
Nous avons malheureusement rempli deux sacs poubelles de déchets, majoritairement du plastique.
Photos : Agnès et Sylvia
Sylvia
Une réponse sur « LE CAP FALCON – ANSE MEJEAN (9 février 2019) »
« Nous avons malheureusement rempli deux sacs poubelles de déchets, majoritairement du plastique. »
Bonjour , vous dites malheureusement alors que je dirais : Heureusement … qu’il y a des gens comme vous qui prennent des sacs pour ramasser les saletés que des gens, sans aucune éthique laissent derrière eux.
Alors un grand merci sincère à vous, amis de la nature propre, à l’inverse des salopiots qui ont laissé trainer leurs poubelles !
Cordialement merci,
JP. L.