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Poême d’une amie fidèle des oiseaux

Champ de coquelicots

Intro : Voici un poême qu’a souhaîtée partager « une amie fidèle des oiseaux », qui suit nos activités du nord de la France …

Bon été à tous !

14 JUILLET SUR LE PLATEAU D’ALBION

Un feu d’artifice d’émotions.

Les allées de platane se sont rétrécies en un ruban sinuant entre les vergers plastiqués. Puis le bitume est parti à l’assaut de collines de plus en plus hautes. Progressivement il s’est métamorphosé en lacets de montagne, dominés par de hautes falaises ocres, et bordés de végétation touffue, se précipitant dans des combes étroites.

Enfin nous sommes arrivées sur le plateau d’Albion. Les mas de pierres sèches y surveillent les toiles mauves des champs, bordés des liserés bruns des chemins. Les lavandes ourlent le dos des champs et dans leurs plis se dorent les millepertuis, mélant leur parfum à celui de la « lavandula angustifolia ». Sur les bords des carrés, sarriette et armoise relèvent encore le bouquet qui nous emplit les narines.

Aux bleu, violet, vert, jaune, les cerisiers greffent les taches rouges de leurs fruits. Du jus sucré vermeil dégouline sur les lèvres des promeneuses, au grand dam des geais qui feulent pour protester contre ces intruses pillant leur garde-manger.

Au détour d’un bois de chênes verts, des chevreuils ajoutent encore leur robe brune et blanche à la palette provençale. Et la surprise de leur rencontre emballe notre coeur. Ses battements s’accélèrent encore, à la vue du busard cendré, au dessus du bosquet de pins.

Cocktail de couleurs, senteurs et émotions, notre randonnée sur le plateau d’Albion, fut mon plus beau 14 juillet.

Maria de l’Oise

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