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WE du 1er Mai 2025 aux Aiguamolls

Petxines, ocells i crustacis per al grup dels bernats pescaires d’Avinyó**

La sortie printanière aux Aiguamolls est devenue une véritable institution pour le groupe du Héron d’Avignon… Cette année, nous y étions donc pour le pont du 1er Mai et comme à l’accoutumée (même s’il faut se lever tôt et avoir l’estomac bien accroché), ce fût un véritable enchantement ornithologique… récit !

Photo – Jean-Luc Bardyn

Cette année le groupe était constitué de Brigitte, Jean-Luc, Christophe, Pascale, Anouk, Philippe, Annie, Christine, Béatrice, Michèle, Serge, Marie-Dominique, Philippe et Sébastien… Bref, que des ornithos aguerris ! L’élite de l’ornithologie Avignonnaise… qu’on se le dise !

Pour le voyage « aller », craignant les bouchons de ce 1er grand WE de Mai, nous avions décidé de partir tôt et de faire une escale du coté de Narbone après avoir franchi les zones souvent compliquées et encombrées autour de Montpellier, Cet arrêt « balade et Casse-croute » se fera au bord de l’étang de Bagès… Sympathique sentier au bord de l’étang avec une vue vraiment magnifique sur le village du même nom, sur l’autre rive.. et déjà quelques observations intéressantes nous réjouissent… Sternes Naine, Gravelot à collier interrompu, pas mal d’Ibis…Bref, ça commence bien !

Allez vamos, après un bon café et quelques croquants, nous voilà repartis… En début d’après midi, nous arrivons au camping des Aiguamolls et après avoir déchargé tout notre barda dans les bungalows, en admirant les allers et venus d’une huppe très familière, nous décidons d’aller directement sur le secteur de Mata et ses immenses silos… Arrivés là-bas, le décors est planté, nous installons les longues vues… au milieu des échasses blanches très nombreuses, pas mal de chevaliers sont présents (essentiellement des sylvains et des combattants). Des Guifettes moustac attrapent des insectes au fil de l’eau dans un ballet aérien millimétré…sur les talus, des familles d’oies cendrées et de canards colverts, font un rafût de tous les diables en concurence avec le « poêt-poêt » des Echasses blanches… des glaréoles à collier passent, c’est magique.., quelques goélands railleurs font une rapide escale…Bref, ça démarre fort…

Photo – Pascale Nguyen-the

La soir même, nous fêtons l’arrivée de tous et les premières observations autour d’une magnifique tajine d’agneau préparée par Anouk… de quoi rassasier tous ces ornithos affamés !


Le lendemain (Jeudi), direction El Cortale… Tout le monde (ou presque) est sur le pied de guerre à 5h30 (c’est pas humain quand même !)… départ à 6h pour profiter de la magie du lever du soleil sur les étangs. Sur les sentiers, ça chante à tû-tête de partout…les rossignols dominent les débats, mais entre les Effarvates et les Turdoides, la concurrence entre Rousseroles fait rage… Christine cherche à nous sensibiliser aux subtilités des sonogrammes des fauvettes aquatiques…mais bon, on a pas tous l’oreille absolue !… Finallement, on se retranche sur la Bouscarle de Cetti, très en forme aussi, avec cette onomatopée, qui colle vraiment bien à son chant « ça suffit ! Qu’est-ce-que vous faites ici ! »

Photo – Pascale Nguyen-the


L’après midi après une sieste bien méritée (d’au moins 22 minutes !! éh oui, c’est dur la vie d’ornitho!)… … direction la station d’épuration et ses étangs non loin du camping… Les jeunes cygnes sont déjà grands et ne craignent pas les ragondins qu’ils croisent, les bouscarles s’en donnent à cœur joie… nous attendons le butor étoilé jusqu’à la tombée de la nuit dans le dernier observatoire, mais il ne daigne pas se montrer le coquin…


Ce soir, pour fêter cette magnifique journée, Béa s’est mise au fourneau en mode Franc-comtoise… Elle nous a préparé des Saucisses-Lentilles avec de véritables saucisses de Morteau… Franchement, fallait ça !! A table, on refait la journée et pour la clore dignement, on part jusqu’à la plage… Au loin, au fond de la baie, les lumières de Roses illuminent le ciel, il y a un petit vent chaud iodé, c’est sympa. On s’allonge sur le sable en mode comtemplatif…Personne n’ose le bain de minuit dans la nuit noire car les vagues ont l’air quand même pas mal costauds…. Annie, nous explique les subtilités de la pêche à la Dorade depuis la plage. En effet, non loin de nous, quelques pêcheurs ont lancé leurs lignes qui se perdent dans la mer et la nuit… heureusement au bout de leur canne, des points lumineux verts fluo s’alignent sur la plage et attendent la touche… (de mon temps, quand on pêchait, de nuit, gamin sur la digue de Boulogne-sur-mer, on mettait des clochettes au bout des cannes pour signaler les touches la nuit ! Ça doit être ça le progrès!)

Samedi matin, rebelotte… le clairon sonne à 6h pour le départ, mais cette fois, direction à nouveau vers les Silos. A cette heure, il n’y a encore personne… les étangs sont à nous !… nous cheminons lentement dans le jour qui se lève, attendant toujours l’inattendu…comme par exemple, ce héron pourpré qui sort de la brume et qui chasse entre les joncs. Arrivés aux Silos, nous pestons contre la machine à café en panne, mais un jeune ornitho catalans, sympas nous redonne le moral avec tout ce qu’il y a à voir sur le site … Pour bien démarrer la journée, nous attaquons l’ascension des Silos (oui, je crois que l’on peut parler d’une véritable ascension!). Depuis là-haut, on voit les Crabiers chevelus faire le show. Sur le sentier qui borde les étangs, nous revoyons des Glaréoles et quelques bécasseaux cocorli

L’après midi, après une sieste revigorante d’environ 15 mn (quand je vous dit que c’est inhumain!), nous repartons vers Villajut, à quelques kilomètres de Castello d’Empuries… Changement de décors… Ici le granite affleure et a remplacé le sable… L’endroit est toujours aussi beau (d’ailleurs, c’est là, chaque année que nous faisons la traditionnelle photo de groupe au pied d’un majestueux chêne-liege !) mais on sent que la secheresse se fait durement ressentir.. les zones humides avec leur cortèges de passereaux, sont à secs… Nous voyons quand même des guépiers, des rolliers et des pie-grièches (à tête rousse), mais c’est peu par rapport à ce que l’on pourrait y voir.

Sur le chemin du retour, nous faisons un arrêt aux « 3 ponts »… une hypolais polyglotte chante à tue tête et se laisse observer facilement, ce qui n’est pas si courant que cela…On dirait qu’elle a été repeinte en jaune fluo !

Ce soir, c’est la fête.. le champagne est de rigueur pour fêter toutes les belles observations du WE et pour l’occasion Christophe nous a préparer une daube royale dont il a le secret…

Les plus insomaniaques finissent la soirée autour d’une partie de « Code Name », au cours de laquelle, le vin et la bonne bouffe aidant, on entendra cette phrase totalement surréaliste et probablement désormais « culte » de la part de Christine, qui engendrera un fou-rire général «  mais c’est qui, qui a pris mon avion ! »


Le lendemain, disons le tout-net, c’est carrément la grasse mat… nous partons à 8h !!!…tout fout le camp ! le temps est vraiment pas très engageant, Il tombe des cordes par averse successive toutes les 10 minutes. Nous profitons d’une accalmie momentanée pour aller sur le pont de la Muga, pour voir les martins pêcheurs que nous avons repérés la veille… (et surtout parce Brigitte n’en a jamais vu de près!) et… Ils sont là ! Ils passent et repassent d’une berge à l’autre rentrant subrepticement dans leur nid. Quand ils en sortent, ils font systématiquement 1 ou 2 ploufs lors de la traversée probablement pour se nettoyer… Annie (dite « œil de Lynx ») repère un bihoreau dans l’enchevètrement des branchages au dessus de la rive… puis le chant du loriot retenti au sommet des grands peupliers… Christophe les repère assez vite…ils sont là, 3 magnifiques loriots … 2 mâles et 1 femelle… Nous les observons longuement et assez correctement. C’est magnifique, même s’il reste un peu loin pour les photos…

Photo – Pascale Nguyen-the

Allez, la journée commence fort, il est temps de rejoigne El Cortale, car la pluie commence à tomber sérieusement…Juste le temps d’arrivée sur le site et s’installer dans l’observatoire où nous passerons presque 3 heures sous un déluge d’eau, bien à l’abri de l’observatoire que nous avons un peu squatté (même si ce matin, les ornithos ne se bousculent pas au portillon vu la météo). La pluie ne nous empêche pas de faire des observations magnifiques… Les oiseaux semblent se moquer des caprices du ciel…deux petits castagneux font le show sous nos yeux en s’envoyant dans le gosier, écrevisses sur écrevisse, que leur 2 parents très affairés leur apportent sur un plateau.

Photo – Pascale Nguyen-the
Photo – Pascale Nguyen-the

Un Blongios nain sort des roseaux, s’envole puis repasse… un râle fait une apparition ultra rapide…un daim sort des fourrés… un busard des roseaux plane sur les marais puis se pose non loin de l’observatoire… Pas mal comme épilogue à ce magnifique WE ornitho.
Allez, c’est l’heure du départ…On passe rapido à l’accueil du parc Ornitho acheter de magnifiques T-Shirt au couleur des oiseaux emblématiques des Aiguamolls… des sternes, des guifettes, des échasses … tout à coup dans le centre d’accueil, c’est la fashion-week ! (ben oui, c’est des filles quand même!)…

Les bonnes choses ayant une fin, on repasse manger un dernier morceau au camping et rangé tout notre bazar, et zou… le temps ne s’est pas vraiment amélioré, alors nous décidons de tailler la route du retour, malgré les risques de bouchons…

Dans la voiture, sous le déluge (et un peu dans les embouteillages !), nous faisons les comptes sur les oiseaux vus durant ce WE… nous arrivons à 84 espèces… C’est pas mal ! certes, c’est 20 espèces de moins que l’année dernière, mais il manque pas mal de Chevalier et de passeraux… et pour des Vauclusiens, c’est un compte rond… qui nous parle !

Adios les Aiguamolls, Adios Empuriabrava, Adios Castello d’Empuries… On reviendra ! C’est sûr !

Sébastien FEUTRY


**Coquillages, Oiseaux et Crustacés pour le groupe du héron d’Avignon

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