Dimanche 9 novembre 2025.
Le Héron organisait une sortie publique à la découverte de la nature sur les berges de la Durance sur la commune d’Avignon.
Grand succès pour cette sortie pour laquelle nous avons du refuser beaucoup de monde. Il faudra en organiser une autre ! Covoiturage pour réduire au maximum le nombre de véhicule, peu de trajet à faire mais peu de places pour stationner.

Première partie sur l’ancienne digue palière. les berges sont étroites, surplombant la rivière de plusieurs mètre et bordées de peupliers et de platanes de bonne taille. Plusieurs troncs sont abattus avec une coupe en pointe de crayon typique des castors, de couleur gris à noir pour les plus anciennes

ou de bois fraichement scié pour les plus récentes. Certains chantiers de coupe sont visiblement en cours.

Nous pouvons observer l’écorçage méticuleux de plusieurs des troncs abattus, pas de gaspillage chez les castors. De profondes coulées, imprimées dans le talus dévalent vers la rivière.
Tout cela témoigne d’une occupation du site ancienne et toujours active par le castor d’Eurasie, malgré un profil très artificiel de la Durance dans cette zone.
Nous gagnons ensuite une zone totalement différente où la rivière a accumulé des alluvions au pied de la digue et façonné une large rive en pente douce. Derrière les grands arbres proches de la digue, nous découvrons un taillis dense de petits peupliers et saules visiblement taillés et retaillés par les castors, leur constituant une réserve de jeunes pousses accessible d’un simple coup de dents. Un véritable « verger » à castor.
Quelques mètres et nous rejoignons la Durance. A moins d’un mètre de la berge trois petites cavités s’ouvrent dans la végétation, sans doutes les puits d’aération des terriers des castors dont l’ouverture est toujours immergée.
En longeant le bord de l’eau, nous retrouvons de larges coulées dans le taillis, permettant au castor de gagner les sites de collecte de branches, mais bien moins raides que tout à l’heure ! Tout à coup une forte odeur musquée nous surprend. Du castoreum, que le castor sécrète et dépose pour marquer son territoire ?
Des branches écorcées à des degrés divers, portant la marque des incisives du castor s’accumulent dans l’eau peu profonde au pied de la berge. Ce sont les « salles à manger » de l’animal qui aime transporter sa nourriture et la déguster en lieu sur, les pattes dans l’eau.

Un petit temps d’arrêt pour admirer la Durance qui de ce point de vue, nous rappelle la rivière sauvage qu’elle n’est plus

et nous rebroussons chemin pour une visite de la nouvelle passe à poisson dont Sébastien nous explique l’histoire et le fonctionnement.

Préoccupés à rechercher les traces d’activité des castors nous avons peu prêté attention aux oiseaux. Heureusement, Céline a toujours l’oeil et l’oreille aux aguets. Epervier d’Europe, pic épeichette, pipit farlouse, troglodyte mignon, bruant des roseaux, pouillot véloce, rougequeue noir, rougegorge familier, fauvette mélanocéphale, bergeronnette grise, goéland leucophée, mouette rieuse, …. nous ont accompagné durant notre balade.
Nous terminons la matinée par un pique nique au soleil sur les grandes pierres plates de l’ancienne digue.
Un grand merci aux bénévoles du Héron qui sont venus encadrer cette sortie et merci aux nombreux participants qui on pu découvrir un petit bout de nature en ville.
