A l’occasion de la célébration annuelle des « Journées Mondiales des zones humides », le groupe Largue Verdon Durance de la Ligue pour la Protection des Oiseaux de PACA a organisé la samedi 15 février une conférence suivie d’une sortie découverte.
L’Association Aéronautique Verdon Alpilles a gracieusement mis à disposition la salle de briefing de l’aérodrome de Vinon sur Verdon pour accueillir la conférence. Cette conférence, animée par Nicolas VISSYRIAS, naturaliste local, a traité d’un animal emblématique des zones humides : le castor.
Vinon sur Verdon est un lieu idéal pour présenter le castor puisque la Durance et le bas Verdon en sont à nouveau peuplés, c’est pourquoi un public nombreux et concerné était au rendez-vous pour en savoir plus sur l’histoire et les mœurs de cet animal difficile à observer puisqu’il est essentiellement nocturne. Le castor, comme beaucoup d’autres animaux, avait disparu de notre paysage local.
En ce qui le concerne, sa chasse acharnée depuis le moyen âge pour sa fourrure et ses glandes à castoréum a failli le faire disparaître du continent européen. En France, seule une population résiduelle dans la basse vallée du Rhône a subsisté jusqu’au début du 20ème siècle, avant qu’un dispositif juridique de protection ne lui permette progressivement de reconquérir une partie de l’espace qu’il occupait auparavant. Les castors qui se sont installés localement en sont ainsi issus.
Nicolas VISSYRIAS ainsi qu’Olivier Soldi ont alors accompagnés deux groupes pour leur présenter les traces et indices de présence du castor, qui sont faciles à trouver aux abords des rivières ou étangs : ce jeu de piste a pu se concrétiser par une sortie découverte en bordure de la Durance à l’issue de la conférence.
De nombreux participants qui pensaient pourtant bien connaître leur territoire ont pu redécouvrir les lieux avec un autre regard, en décryptant les nombreuses traces que l’animal laisse : chantiers d’abattage, empreintes, coulées, marquage de territoire etc …
Pour conclure l’exposé, le rôle du castor dans l’écosystème a été mis en avant, comme l’est chaque maillon d’une chaîne : il aménage son territoire à son profit, mais également au profit de bien d’autres espèces, ce qui favorise la richesse de la biodiversité au sens large.
( Article : Nicolas Vissyrias Photos : Cathy Gay et Grégory Delaunay )