LE PARC DE LA CASTELLANE APRÈS L’ORAGE

Averses et tonnerre, voilà l’ambiance atmosphérique du jeudi 22 juin 2023 de 7h00 à 8h00. Mais à 8h30, l’heure de notre rendez-vous au parc de la Castellane à Ollioules, pluie et éclairs ne menacent plus l’inventaire qu’ont prévu de faire Hélène, Jean et François-Marie dans ce nouveau refuge LPO.

Le jeudi étant le jour de fermeture du parc, Mme Baverey du service Environnement de la ville se déplace en personne pour nous ouvrir les grilles.

Nous commençons par l’oliveraie.

Le principe d’une fauche raisonnée étant appliqué, toutes les fleurs sauvages préservées sont butinées par des petites abeilles sauvages.

Les massifs de fleurs mellifères sont occupés par des abeilles plus grosses comme les Bourdons ou les Anthidies à manchettes.

Un autre hyménoptère imposant butine le massif, une Scolie des jardins mâle.

Pour rejoindre l’espace boisé, nous empruntons la voie verte paysagère.

Tout au long de cette allée et autour de jeux en bois pour les plus jeunes sont plantés de nombreuses essences excellentes telles que des micocouliers, des tilleuls, des figuiers, des jujubiers, des nerpruns, des pistachiers, et bien d’autres encore.

Une magnifique restanque en pierres sèches abritent une petite population de Tarentes de Maurétanie et de Lézards des murailles.

Nous nous séparons une fois arrivés dans le bois pour prospecter un maximum d’espèces.

Nous ne serons pas déçus. Ce bois typiquement méditerranéen ménage quelques espaces ouverts propices à l’épanouissement de fleurs locales très diversifiées.

Une flore variée attire une faune aussi variée. Et malgré un ciel couvert et un vent d’est peu propices aux butineurs, nous récoltons une belle moisson d’observations.

17 espèces de lépidoptères, 11 espèces d’oiseaux, 9 espèces d’orthoptères, 5 espèces d’odonates, et beaucoup d’autres encore. Vous pouvez en voir le détail sur www.faune-paca.org. et les images à la fin de l’article.

Nous constatons tout de même un souci qui n’est pas nouveau dans nos parcs, c’est l’envahissement très gênant par Ailanthus altissima.

L’Ailante glanduleux a été introduit en France en 1786. Il menace les espèces indigènes, mais peut être éradiqué avec de la persévérance et des précautions. Toujours est-il que le couvert végétal dense de ce bois ne peut que freiner la progression de cette plante invasive.

Nous continuerons à suivre la faune de ce site en été particulièrement pour les Orthoptères et les Lépidoptères qui sont d’excellents bio-indicateurs. Nous viendrons aussi en hiver pour les oiseaux. Ce parc promet d’être un refuge accueillant pour nos amis à plumes venus passer la saison froide chez nous.

Des lépidoptères :

Des orthoptères qui se partagent en ensifères et en califères. Les premiers appelés aussi sauterelles se reconnaissent à leurs très longues antennes.

Les seconds aux antennes plus courtes sont plus connus sous le nom de criquet.

Des odonates, cette fois seulement des anisoptères sont observés.

Des coléoptères :

Et aussi Les hémiptères :

Des névroptères :

Des diptères prédateurs, les asilidés :

Et pour terminer cet inventaire en images, une petite araignée que vous connaissez bien sur ce blog:

F-M Z