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Animation « Martinets » à la Seyne sur Mer

Le 30 juin 2025

Cette animation s’inscrit dans les « Enquêtes hirondelles/Martinets », elles mêmes dans le cadre de « l’Atlas de la Biodiversité Métropolitain TPM ».

Le rendez-vous était fixé au parking du Parc de la Navale.

C’est sous la flamme LPO que se sont retrouvées 17 personnes dont 6 « LPO », les pieds dans la poussière mais heureusement la tête à l’ombre !

Julien, animateur Nature de la LPO PACA , a présenté les enjeux de l’Atlas de la Biodiversité TPM :

– « faire un inventaire des milieux et espèces présents sur le territoire… en faveur de la préservation du patrimoine naturel.

-compléter les connaissances sur les milieux humides, les milieux agricoles et les espèces : plantes vasculaires, oiseaux, mollusques, odonates, orthoptères, lépidoptères (rhopalocères), reptiles et amphibiens

-définir les enjeux Biodiversité du territoire pour établir le plan d’action de la Métropole en matière de Biodiversité

-sensibiliser, mobiliser et former : les élus, les agents métropolitains, le grand public aux enjeux de la biodiversité »

Il a ensuite décrit ces deux familles d’oiseaux, avec leurs différences et leurs ressemblances.

Nous revenons ensuite aux martinets, sujet principal de cette animation. Le public présent se montre curieux et bien informé, au vu des réponses au petit questionnaire « les martinets en chiffres » :

ex : poids de 42 grammes, 45 cm d’envergure, vitesse jusqu’à 200 km/h, 20 000 insectes capturés en un jour, 9 mois en vol sans jamais se poser, 10 000 km de voyage migratoire, …

Et le spectacle répété chaque année de ces as de la voltige aérienne au ras des murs et toits de nos villes et villages finit de nous rendre « amoureux » de ces oiseaux

Un chiffre est malheureusement commun aux hirondelles et martinets :

50 % des effectifs ont disparu en 30 ans en France, et l’une des principales causes est la destruction de son habitat : les martinets noirs et pâles sont inféodés au bâti et il est primordial de préserver les nids lors des rénovations.

Jean-Jacques (bénévole du groupe « LOV » et responsable « martinets » ) a alors expliqué le travail de recensement des nids occupés par les martinets sur la commune de La Seyne, fait par les bénévoles du groupe depuis 2019. La Ville édite chaque année les informations recueillies par les bénévoles : adresse et photos des bâtiments, descriptifs des nids repérés, plan cadastral.

Le service « Renouvellement urbain » informe les propriétaires de la présence avérée et/ou possible des martinets et de la législation relative à ces espèces strictement protégées : ainsi les ravalements et rénovations, par ailleurs indispensables, se font en conciliant la préservation de ces oiseaux emblématiques.

Nous sommes ensuite partis à la rencontre de ces oiseaux dans le centre ancien tout proche, lieu de villégiature favori des « arbalétriers », comme nommés en provençal.

En toute fin de journée, ils retournent à leurs nids pour la dernière séance de nourrissage de leurs petits.

A peine sortis du couvert des pins parasols du Parc de la Navale, nous suivons les ballets aériens des martinets comme une invitation : plus difficile, mais aussi excitant, est de repérer le nid qu’ils occupent : ils arrivent à 50 km/h pour s’engouffrer dans une aération sous « génoise », un « trou de boulin », mais aussi toute fissure, tout espace sous une tuile déplacée : 4 centimètres suffisent pour accéder au nid construit sous les toits, dans les combles ou les greniers. Chaque prospection met à rude épreuve les nuques des bénévoles. Mais comme expliqué spécimen à l’appui, il faut aussi savoir regarder … par terre au pied des nids potentiels : les fientes de martinets, à la forme allongée et quasi sèches, révèlent autant leur présence que leur régime strictement insectivore.

A proximité du quai S. Fabre, puis dans les rues étroites du centre ancien, les prospecteurs du jour ont vite fait de repérer les arrivées de plusieurs martinets. Et Karine a même réussi à les filmer.

Nous ne devons comptabiliser que les nids où les martinets ( adultes reproducteurs) vont rentrer entièrement ! Les « pré nicheurs » ou « effleureurs » qui viennent seulement « frôler » les nids qu’ils occuperont peut-être l’année suivante ne « comptent pas » !

Pour montrer que les martinets ne dédaignent pas les logements plus « modernes », Jean-Jacques nous a conduit devant le bâtiment technique de « Orange » : là ce sont des martinets « pâles » qui ont colonisé les coffres de volets situés à l’intérieur.

Nous revenons à notre point de départ à la nuit tombée. Julien distribue des documents aux participants. Jean-Jacques rappelle l’importance de l’implication des citoyens : signaler tout nid occupé à l’adresse mèl de notre groupe : lov@lpo.fr , ou sur les sites participatifs tel que « Faune France, » ou sur l’application « NaturaList ». Et pourquoi pas participer avec nos bénévoles aux recensements, comme deux des participants ?

Je remercie beaucoup Julien, ainsi que mes collègues bénévoles Jean-Yves, Pauline et spécialement Karine (photos et vidéo). Merci également à Jean, bénévole, pour la diffusion de l’information et à la ville de La Seyne qui a relayé l’annonce de l’animation.

Jean-Jacques

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