La sortie du mois de février a été décalée d’une semaine à cause de la météo, et nous avons bien fait. Dimanche 19 le temps était parfaitement printanier pour nous accueillir à Berre-l’Etang.
À peine arrivés au lieu-dit La Pointe, quelques Harles huppés nous dévoilent leur silhouette caractérisée par cette crête de punk à laquelle ils doivent leur nom. Mis à part les harles, relativement peu d’oiseaux sur l’étang de Berre, nous en profitons pour observer à loisir, Tarier pâtre, Bruant des roseaux, Pipit farlouse et Spioncelle, et surtout les Cochevis huppés qui se donnent en spectacle.
Puis direction la plage de Sainte-Philomèle et l’entrée nord des salins où des espèces remarquables stationnent régulièrement en hiver. Au passage nous jetons quelques coups de jumelles sur les salins, mais le résultat est globalement décevant: pas une grande diversité d’espèces et peu d’oiseaux, souvent très loin, mis à part quatre Pluviers argentés et leur voisin Chevalier guignette. Il se murmure même qu’on a fait des sorties plus excitantes!
Pourtant arrivés à Sainte-Philomèle tout va s’accélérer. Rapidement un couple d’Eider à duvet est observé à une distance raisonnable de la plage. La lumière est encore belle et tout le monde peut profiter des longues-vues pour voir ou revoir ce splendide canard. Dans la foulée cinq Macreuses brunes sont signalées bien plus au nord et après un nouveau défilé derrière les lunettes il est décidé de nous rendre jusqu’à l’entrée nord du secteur où nous voulions déjeuner. Mais avant de se remettre en route, après un dernier coup de jumelles pour la forme, un jeune goéland poursuivant deux oiseaux inhabituels nous attire l’œil. Il faut la lorgnette pour identifier les poursuivis. Verdict? Deux Hareldes boréales!!! Malheureusement nous les perdons vers le nord et en plus peu de participants ont réussi à visualiser la poursuite.
Qu’à cela ne tienne, nous y allons vers le nord! Une fois sur place le matériel est remis en batterie. Les Macreuses sont toujours là, plutôt loin de la plage mais tout de même beaucoup plus proches que quand nous les avons découvertes. Et ces deux petits canards qui viennent de plonger bien plus prés? Rebelote, voilà les Hareldes. Elles restent peu de temps en surface, mais entre deux apnées tout le monde peut les observer.
Bon… avec tout ça il est l’heure de casser-croûte. Nous nous installons à cet effet sur la plage et, bonheur, les Hareldes, qui cessent enfin d’enchaîner les plongeons, s’installent dans un petit groupe de Grèbes à cou noir pour se toiletter, voir carrément faire un brin de sieste. Le repas est pris en gardant un œil sur les oiseaux, après tout il reste à trouver le Grèbe esclavon. Il ressemble beaucoup au Cou Noir avec avec une tête particulière. Il a le front fuyant, la tête parait plate, avec l’arrière anguleux et la calotte noire forme comme un béret au-dessus d’une joue parfaitement blanche. Tiens… exactement comme celui qui est dans la longue-vue! L’occasion de montrer à tout le monde les différences entre ces deux espèces? Pensez-vous! Une bonne partie du groupe, vaincu par tant d’émotions, fait la sieste au soleil après les agapes. Probablement rêvent-ils de futures belles observations…
Liste des espèces contactées:
Cygne tuberculé
Tadorne de Belon
Canard colvert
Eider à duvet
Harelde boréale
Macreuse brune
Harle huppé
Grèbe huppé
Grèbe esclavon
Grèbe à cou noir
Grand Cormoran
Aigrette garzette
Grande Aigrette
Héron cendré
Flamant rose
Pluvier argenté
Bécasseau minute
Bécasseau variable
Bécassine des marais
Chevalier guignette
Mouette rieuse
Goéland leucophée
Sterne caugek
Cochevis huppé
Pipit farlouse
Pipit spioncelle
Bergeronnette grise
Troglodyte mignon
Tarier pâtre
Cisticole des joncs
Fauvette pitchou
Fauvette mélanocéphale
Pouillot véloce
Pie bavarde
Choucas des tours
Corneille noire
Etourneau sansonnet
Moineau domestique
Chardonneret élégant
Bruant des roseaux
Encore à grand merci à Baptiste pour ces sorties souvent mémorables!