Quoi de mieux qu’une longue marche sur la plage pour éliminer les excès de table de fin d’année ?
Nous étions donc de bon matin sur la plage Napoléon à Port-Saint-Louis-du-Rhône, survolés par les sternes caugeks, à prendre le café avant de s’élancer vers le bout du monde… camarguais. À savoir le They de la Gracieuse.
Nous n’avions pas fait 500 mètres que déjà un arrêt s’imposait devant le They de l’Annibal où la foultitude nous occupe un bon moment. Les limicoles (gravelots, pluvier argenté, bécasseaux, chevaliers et autres tournepierre à collier) sont peu nombreux mais assez diversifiés pour la saison. La mouette mélanocéphale est présente en nombre et offre l’occasion de s’adonner aux travaux pratiques pour apprendre à la différencier de sa rieuse cousine. Quelques harles huppés nagent en arrière plan.
Il faut mettre un terme à ce premier arrêt, nous sommes à peine partis, il nous reste plus de 5 km à faire avant d’arriver à la virgule de la Gracieuse. Si nous mettons plus d’une heure à faire 500 mètres ça risque d’être la plus longue sortie du groupe.
Cependant nous ne pouvons pas résister à la tentation de jeter un coup d’oeil de temps en temps derrière les dunes, d’autant qu’il ne se passe pas grand chose coté grand large. L’occasion de voir les premiers eiders avant même le they de la Gracieuce.
Comme escompté ils y seront (un peu) plus nombreux, loin de la quarantaine d’oiseaux que l’on peut espérer sur ce site. Un couple posé sur l’eau se laissant longuement admirer par une assez bonne lumière compte tenu de l’heure matinale très avancée (heureusement que nous sommes partis tôt !). Nous avons même droit à du rab’ de harle huppé.
Nous renonçons à nous rendre au bout de la pointe pour ne pas déranger les eiders, au repos sur la plage.
D’autant que nous avisons un petit groupe de gavelots à colliers interrompus, eux aussi au repos, de l’autre côté du banc de sable, côté large. Ainsi nous casse-croûtons les fesses dans le sable au-dessus d’un bâteau (non, ce n’est pas une blague!) avant de faire demi-tour, laissant derrière nous cet endroit à la fois désolé et bien vivant, où viennent s’échouer toutes sortes de choses, du tronc d’arbre aux déchets plastiques (de toutes tailles) en passant par les bateaux et où les oiseaux s’observent sur fond de paysage industriel.
Une sortie à couper le souffle, pendant laquelle le guide s’est retrouvé littéralement aphone!
Merci à toutes (votre serviteur s’étant trouvé à la tête d’un groupe 100% féminin !) pour votre amicale participation.
À tous : en présence de reposoirs d’oiseaux, merci de garder vos distances et de ne pas tenter d’approche pour les voir (ou les photographier) de plus prêt. Les animaux ne sont pas à votre disposition, il s’agît de les respecter, merci pour eux !
Baptiste
Liste des espèces contactées :
Cygne tuberculé
Eider à duvet
Harle huppé
Grèbe huppé
Grèbe à cou noir
Grand Cormoran
Grande Aigrette
Aigrette garzette
Héron cendré
Flamant rose
Faucon crécerelle
Grand Gravelot
Gravelot à collier interrompu
Pluvier argenté
Bécasseau sanderling
Bécasseau variable
Chevalier gambette
Tournepierre à collier
Mouette mélanocéphale
Mouette rieuse
Goéland leucophée
Sterne caugek
Tourterelle turque
Cochevis huppé
Pipit farlouse
Tarier pâtre
Fauvette mélanocéphale
Pouillot véloce
Pie bavarde
+ Lapin de garenne
+ Sanglier (traces)