Compte-rendu de la sortie du mois de Janvier 2022 Berre

L’étang de Berre, nonobstant (c’est la deuxième fois que je le place dans un compte-rendu!) sa réputation désastreuse, est un site important pour l’avifaune de la région et donc pour les naturalistes, en particulier en hiver.

Nous étions donc de bonne heure sur la rive de l’étang, de bon matin, avec l’espoir de voir des macreuses brunes… que nous ne verrons pas!

Cependant nous n’aurons pas le temps d’être déçus, très vite nous trouvons deux plongeons imbrins, flanqués de quelques goélands qui les gardent à l’œil au cas où il y aurait un poisson à voler. Les mouettes rieuses et un petit groupe de flamants assurent la bande son, ponctuée par le rougegorge, la mésange bleue ou le bruant des roseaux. Un râle d’eau aventureux marche sur la plage. Des tadornes de belon passent en vol au large de la plage.

Un peu plus tard et un poil plus au sud, pendant que nous observons les grèbes huppés et à cou noir, un grèbe esclavon est observé dans d’assez bonnes conditions de distance.

Le grèbe à cou noir, qui hiverne en nombre sur l’étang de Berre, en plumage inter nuptial, ressemble beaucoup au grèbe esclavon qui lui y hiverne à l’unité ou en très petit nombre.

Trouver ce dernier au milieu de la foultitude est donc assez compliqué, largement de quoi faire d’une session une réussite.

 

Une fois la grève arpentée du nord au sud (et inversement) jusqu’à la plage de Sainte Philomène et observé l’avifaune local (cygne tuberculé, grand cormoran, aigrettes, busard des roseaux, buse variable, chevalier guignette, divers passereaux), il est temps de casser la croute.

Nous nous arrêtons sur la plage bordée de roselière, juste au sud de notre point de départ, tout en devisant de nos chances d’y contacter la lusciniole à moustaches.

Pendant que nous attaquons le dessert le premier à surveiller les roseaux signale un passereaux avec un net sourcil blanc. Aussitôt sur le coup, un coup de jumelles me permet de confirmer qu’il s’agit bien d’une lusciniole. Je lance donc un sonore « Mmmmh MMMMH » qui n’éveille pas énormément d’enthousiasme. Oui, je sais, essayez-donc de prononcer « lusciniole à moustaches » avec un cookie (délicieux, merci Perle !) dans la bouche pour voir?

Les pouillots véloces qui chassent les insectes dans les roseaux sont bien plus démonstratifs et malheureusement tout le monde ne verra pas la petite fauvette paludicole. Les plus chanceux, ou les plus attentifs (notons que ce sont souvent les mêmes) feront quelques brèves mais sympathiques observation de cette cousine des rousserolles.

 

L’après-midi, après un bref transit en voiture, sera consacré au secteur de la route du Bastidou et aux environs du port de la Pointe. Un petit groupe de harles huppés, quelques oedicnèmes, immobiles sur une digue, un goéland brun adulte au milieu des leucophées et un petit groupe de flamants roses en parade seront les highlights de la deuxième partie de cette sortie.

Merci à toutes et à tous pour votre amicale participation et à très bientôt pour de nouvelles aventures.

 

Liste des espèces contactées: