Compte rendu de la sortie en mer du 27 Mars

Après moult péripéties, annulation, report etc… nous l’avons enfin fait! Une sortie en mer avec Découverte du Vivant, au large de la Camargue, à la découverte des oiseaux marins.

Mais avant de prendre le large nous avions toute la matinée de libre.

Nous nous sommes donc retrouvés en Petite Camargue, dans le Gard, à la recherche des aigles signalés dans le secteur de Scamandre. Comme ça arrive souvent quand une espèce rare est signalée nous n’étions pas les seuls. À la fin nous étions une bonne vingtaine, en comptant notre groupe de 10 personnes, à scruter avec attention chaque rapace, au bord de la route. Je vous rassure la cohabitation avec les automobilistes s’est remarquablement bien passée. Pour la petite histoire tout le monde s’est par la suite retrouvé sur le bateau.

Pas un aigle à se mettre dans les jumelles, mais des busards, dont 1 couple de busard des roseaux qui ébauche un début de parade, des buses variables, des faucons crécerelles, notre premier milan noir de l’année et des cigognes blanches, une belle pompe de 23 individus.

En fin de matinée nous avons repris la route pour aller à Port Camargue. Un casse-croûte expédié sur la plage permet d’observer un tournepierre à collier sur la jetée et les premiers « oiseaux marins »: grands cormorans, goélands leucophées et sternes caugeks.

Grand Cormoran en plumage nuptial – (c) Arnaud Gennarelli

Enfin! Il était temps d’embarquer et de prendre le large… dans des conditions un peu plus musclées que prévu. Un peu de vent, houle assez marquée. Largement de quoi en indisposer quelques-uns, malheureusement.

Rapidement les goélands, attirés par les poissons jetés dans le sillage, se mettent à suivre le bateau.

Au milieu des leucophées, un goéland brun fait régulièrement une apparition. La mouette mélanocéphale se mêle au banquet, suivie de la mouette tridactyle. Cette dernière squatte la meilleure place pour le plus grand plaisir des photographes… qu’elle prendra un malin plaisir à rendre fous avec ces virages serrés impromptus.

Par deux fois le pingouin torda sera signalé sur la gauche du bateau, à chaque fois assez proche mais toujours seul. Le premier, la panse bien tendue, aura toutes les peines du monde à prendre son envol et s’éloignera du bateau en ricochant sur les vagues, sous les encouragements des passagers amusés.

Le fou de Bassan s’est fait longuement désiré et n’est apparu qu’un petit nombre, contrairement à la mouette pygmée, pas intéressée par les poissons jetés du bateau mais bien visible, par groupe de plusieurs dizaines d’individus, parfois suffisamment proches pour des belles observations aux jumelles.

Les puffins ont, eux, brillé par leur absence. Un seul oiseau est venu voir à quoi rimer tout ce bazar avant de s’éloigner dans le contre-jour, visiblement pas emballé par ce qu’il a vu. Difficile à identifier sur le moment son identité sera connue par la suite, un puffin des Baléares.

Et soudain les stars du jour ont fait leur apparition! Les grands dauphins! Entre 30 et 50 individus d’après les spécialistes à bord. Qui tournent, sautent, passent sous le bateau, bref… assurent les spectacles comme des pros. Non! Nous n’étions dans un de ces sinistres endroits où des cétacés dépressifs nagent en piscine. Nous étions en pleine mer, avec des dauphins sauvages, qui ont décidés de s’approcher du bateau. MAGIQUE!