Le 20 février dernier, Bernard Leroux a organisé une sortie ornithologique à La Tire Andréani.
Qui mieux que Bernard peut raconter cette journée ….
« Sortie dans un lieu à la fois extraordinaire et un peu magique, de l’endroit appelé
“Tire Andréani”.
Je vais expliquer pourquoi cette sortie S’INSERE DANS LE CADRE DE L’ANNÉE DE LA FORET.
En effet “Qu’est-ce qu’une “Tire”. Dis en quelques mots, c’est simple, c’est un chemin assez large, qui descend en pente douce du plus haut de la montagne pour que le cheval puisse “tirer” les troncs d’arbres et les descendre ainsi jusqu’à la rivière où là, ils seront acheminés par flottage pour atteindre la mer. Cette tire nous permet de traverser différents étagements d’ une forêt, qui, ici, grimpe jusqu’au beau sommet du Tounairet (lieu de notre précédente sortie LPO). Simple à dire, mais pas simple à faire, la “tire” borde constamment des pentes vertigineuses, et elle constitue en elle même un prodige de réalisation et de construction.
Le sol ici est constitué d’une alternance de calcaire et de grès, ce qui permet la présence d’ Aulnes, de Cèdre, de Chêne vert, de Pins, de Châtaigniers et de Charmes. A l’étagement alpins supérieur nous voyons le belle forêt d’Epicéas du Tounairet ainsi que les Mélèzes.
Chaque espèce était utilisée pour ses qualités propres : le mélèze, gouvernail, bordages de navires, l’épicéa, les mats, l’aulnes pour le charbon de bois qui servait à faire la poudre à canon, etc. C’est grâce à toutes ces qualités que notre bois a pu servir pour la construction d’un navire qui a aidé à l’indépendance et la création de Etats-Unis.
Cette forêt profite à nos petites mésange, Mésanges bleues, noires, huppées, charbonnières, longue-queue. Bien sur notre petit rouge gorge est là aussi, ainsi que des geais, des roitelets et des pinsons. Le temps est couvert, la lumière difficile, nous nous contenterons d’entendre la Sitelle, le Pic épeiche, le Pic noir et le Pic vert. Un couple de corbeau nous survole…. Et, au loin, en haut du canyon, un Epervier femelle sera bien observé.
En tous les cas, un qui nous a fait plaisir à voir, c’est le blaireau ! Alors, lui, non, il n’était pas en haut du canyon, c’est sûr ! Il a dévalé la pente jusqu’en bas du canyon…..
Et depuis notre stage, toute l’équipe s’est mise au travail pour relever forts indices et empreintes….Blaireau, Renard, et ? On cherche encore….
Aussi une petite mésange bleue morte qui est allé “rendre à la grande Nature tout ce qu’ensemble elle avait joint” (Baudelaire).
A part ça Totor a apprécié la socca, mais (asquondit), il n’y a pas que lui ! »
Bernard Leroux