A notre rendez-vous de départ, nous avons le plaisir de retrouver nos amis du groupe LPO des Préalpes d’Azur, qui, eux, vont “vers d’autres cieux, vers d’ autres amours” (de la nature, ici s’entend), selon le poète Verlaine.
Pour nous qui remontons le fleuve Var en voiture, le ciel est dès notre départ animé par un grand vol d’Etourneaux (2000)… Nous sortons ensuite de la Vésubie rivière, et nous voilà dans le Boréon où j’aperçois un magnifique Merle noir qui passe devant nous.
Notre rendez-vous pour le départ pédestre augmente encore notre groupe… Et cette sortie avec progression sur la piste, va nous permettre de nous diviser en sous groupes avec des observations parfois complémentaires.
Mais nos Casse-Noix sont là, et leur comportement en fin de saison de récolte nous les fait paraître plus nerveux qu’à l’ordinaire. Pour mon groupe, nous en dénombrerons 62 jusque vers midi, car après cette heure ils semblent avoir disparus.
Les couleurs des arbres sont un enchantement, et si les mélèzes s’allègent pour l’hiver, nos pins Cembro eux ont gardé leur parure de vert foncé. De nombreuses pignes vidées jonchent le sol près des enclumes de nos Casse-Noix. Parcourant les bois, nos petites mésanges sont là, les plus nombreuses, les Mésanges noires, et un peu esseulée, une Mésange Boréale. Quelques autres habitants des lieux rendent toute l’ambiance de ces bois : Pic Noir, Grimpereau pour la gente ailée… Mais aussi ce charmant petit écureuil affairé à son repas.
Le Vallon de Salèse se sont aussi des pentes qui s’élèvent vers les sommets, et les dites pentes sont explorées par les yeux de lynx de notre groupe, et rien ne leur échappe !
Sont repérés, nos petits chamois dans leurs belles tenues foncées de l’hiver. Dans le ciel, ou posés, des aigles royaux… Parfois par deux, mais n’est-ce pas la saisons des amours qui commence pour eux ? Un grand corbeau passe…
Mais nous voilà au Col de Salèse, maintenant il n’est plus question que de repos et de “restauration”, on se restaure même s’il n’y a pas de restaurant. Faut dire que si j’ai fait la socca, au bouquet final chacun y est allé de sont gâteau : c’était la fête, quoi !
Et, n’en déplaise aux agélastes, il a fait beau, en dépit de prévisions pessimistes. Ah ! Mais… Quand tout est trop bien, on ne sait que dire…