“Ceux-là, dont les désirs ont la forme des nues Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !” Beaudelaire , A notre rendez vous de départ à Carrefour Lingostière ce n’est pas notre groupe qui remplit l’espace, mais un rassemblement de voiture de rallye. Le temps semblant des plus menaçants, nous ne sommes pas très nombreux. Mais les petites Bergeronnettes Grises sont là ! Nous prenons la route, et les premiers à nous accompagner sont les Etourneaux en très grand nombre dans notre région en ce moment il est vrai. Après la traversée du Fleuve Var, nous cheminons en passant de villages en villages et à Carros nous observons le présence d’une vingtaine de Choucas des Tours dans la cour de l’école. Continuant notre route, ce sont le Geais des Chênes que nous voyons à plusieurs reprises, les bien nommés puisque que tout le versant de la montagne est couvert d’une dominante de chênes verts. Notre balade à pied commence par ce que nous croyons être le chemin car nous suivons les balises jaunes du département, mais elles nous plongent droit dans une propriété où, malgré une demande d’indication de contournement nous nous faisons rembarrés par un propriétaire irascible.
Mais gaies comme les pinsons qui nous entourent alors, nous reprenons le chemin inverse pour nous trouver sur la bonne voie… Nous voyons aussi une Pie, un joli petit Rouge George qui semble bien timide perché sur une branche de chêne dénudée, alors que nous sommes à ce moment là sous la menace d’un nuage qui ne s’est pas encore résigné à nous laisser en paix. De plus loin, une Grive Musicienne et un Pic Vert sont entendus… Deux Troglodytes Mignons s’envolent à tire d’ailes alors que nous arrivons dans un petit replat de notre montée. Un peu plus haut, en dehors des Geais et Pinsons, c’est l’envol d’une Fauvette Pitchou qui retiendra notre attention. Mais c’est l’heure du repas et nous trouvons finalement un endroit assez abrité du vent alors que le soleil nous chauffe doucement, ce qui est ma foi, bien appréciable !
Deux Corbeaux et un Aigle nous survolent. .. Mais nous redescendons de notre Cime et Ce sont les Grands Corbeaux et notre Aigle qui nous font le spectacle en reproduisant la scène que j’ai décrite la semaine dernière : l’Aigle se fait gentiment reconduire dans ses pénates sous l’insistance persuasive de notre Grand Corbeau.
Plus bas je ne me plains pas puisque Grand Corbeau nous survole en faisant les deux croa, croa de remerciement pour l’épluchure de pomme que je lui ai laissé. Je redis encore la vue extraordinaire que tout le monde a apprécié sur toute la Côte d’Azur, depuis Nice jusqu’à Cannes et l’Estérel, et sur l’ensemble du Mercantour depuis le Mont Saint Honorat, jusqu’au Mont Bego en passant par le Mounier, l’Argentera, le Robert, le Gélas, le Clapier et tant d’autres. Je sais, il fallait croire à cette sortie, mais on a été récompensé. A bientôt Bernard