Ce dimanche 25 octobre, après le rassemblement de la troupe au Grand Magasin sur la Plaine du Var, nous voilà parti pour remonter en voiture, et le Var d’abord et la Vésubie ensuite, avec ses magnifiques Gorges. L’automne est bien là, avec ses couleurs magnifiques. Le ciel cache par timidité son beau bleu sous un léger voile d’altostratus. Après la montée du Boréon, nous voilà arrivés au parking de rassemblement des véhicules (1700m), mais là, l’adjudant-chef me signale qu’il manque un véhicule. « Repos, que j’luidit ». Un membre de la troupe m’informe qu’ils ont signalé connaître l’endroit, et donc qu’ils allaient nous rejoindre.
Nous progressons sur la piste avec lenteur, car nos petits Rouges Gorges, nos petites Mésanges Noires et nos Roitelets sont là, en quantité. Levant la tête, le long des crêtes, volent aussi quelques rapaces et de nombreux Chocards à Bec Jaunes. La migration aussi se poursuit, avec de grands vols de Pigeons Ramiers.
En ce qui concerne nos Casse-Noix Mouchetés, il y en a, mais peu comparé aux années précédentes (une trentaine). Il semble que la période de pleine fructification de nos Pins Cembro semble être terminée, et nos Casse Noix ont sans doute déjà fait leur récolte.
Poursuivant notre montée à travers la Cembraie, mêlée de mélézin et de pinée, nous rencontrons à une certaine altitude (vers 1800 mètres), celle que j’appelle « ma petite râleuse », la Mésange Boréale.
Nos mammifères sont là aussi en petit nombre. Un Chevreuil européen est aperçu ! Une première pour nous à cet endroit. Quelques chamois également sur les pentes herbeuses de nos belles montagnes. Nous passons la Source Chajol où l’on doit s’arrêter pour boire, l’eau ayant une réputation de légèreté légendaire, et aussi là où le Roi Emanuel d’Italie dressait son camp !
Et nous voilà, à midi pile au Col de Salèse, pour notre pique-nique et repos bien mérités. Nous pensons que les « disparus » vont nous rejoindre, mais notre «service de renseignement» nous parle qu’ « ils seraient au Lac Négre ». Incompréhension de notre part, car, oui, c’est le même chemin, mais c’est beaucoup plus loin.
Mais notre repas est fort copieux, pour ma part je fais la socca, les mets arrivent de toute part et on finit en triomphe avec force gâteaux.
Ensuite nous entamons la descente. Là, un festival de Grimpereaux des Bois nous attend, lesquels glissent le long des troncs. Les Mésanges boréales font aussi la joie des photographes, car vraiment, elles au moins viennent poser tranquillement. Je sais je n’ai pas parlé de tous ceux que nous avons vu encore comme les Troglodytes Mignons ou les Rouges queues.
De retour à notre parking, pas de nouvelles des disparus. Sur le chemin du retour, Yvonne ne peut s’empêcher de faire une halte un peu avant Lantosque, là où il y a notre Cingle Plongeur. Et vraiment elle a un formidable succès.
Arrivé chez moi, un message des « disparus » me reprochant de ne pas les avoir attendus au Col de Salèse. N’y comprenant rien, puisque nous sommes arrivés au Col de Salèse, but de la randonnée, et que nous y sommes restés deux heures, je contacte mon service de renseignement. Celui-ci m’apprend que les disparus, en fait, sont arrivés à 11 heures au Col de Salèse (une heure avant nous, sans doute parce que nous marchions lentement pour les attendre et eux marchaient vite pour nous rejoindre), et que nous voyant pas ils sont allés au Lac Nègre.
Une seule explication possible, ils sont montés par le sentier, alors que pour les sorties LPO, je prends toujours la piste qui nous permet de mieux observer nos amis les oiseaux. J’ai fait, comme il se doit, mon rapport au Colonel, celui-ci a convenu, que pour cette fois il ne prendrait pas de sanction et qu’il classerait le dossier sans suite. Rompez les Rangs !
Bernard Leroux