Le 15 avril 2012
Après le Chevalier culblanc et la bergeronnette grise à la Fruitière ; les Roitelets huppés nous narguant, la rude montée dans la neige, les 3 Chevreuils à Lacha… Place aux choses sérieuses !
Nous sommes le 15 avril 2012, il est minuit : tout le monde dort dans un grand concert de ronflements.
6h 30 du matin, le jour se lève et passe à travers les rideaux. Le lever « officiel » fixé par le calife est dans trois quarts d’heure, mais pour Yvan et Yves, par exemple, c’est maintenant. Chose amusante, à 6h 45, ils sont déjà tous les deux attablés, à côté d’un petit déjeuner sublime, préparé par Jean-Gabriel et Catherine.
Certains « retardataires » (pourtant, à l’heure…) se lèvent à 7h 15, eh oui, l’heure à laquelle le portable de Valérie devait nous lever !
Nous dégustons un bon petit-déjeuner, on rigole bien (tellement bien qu’on en a mal au ventre) puis nous nous habillons et nous partons. Un Tétras lyre est entendu au loin. Robert et Yves sont déjà loin devant. Robert nous siffle pour nous faire comprendre d’aller le rejoindre. Il doit se passer quelque-chose d’intéressant là-bas… Le tétras, peut-être ?
Quelques Pinsons chantent dans la forêt.
Nous montons la butte à toute vitesse, en raquette et sur plusieurs dizaines de centimètres de neige, et sous la neige aussi. A notre arrivée, 2 Renards roux s’enfuient. Robert nous raconte « Il y avait 2 Renards en train de se mettre une peignée, ça criait… ». Dommage, nous avons fait trop de bruit !
Nous montons encore, maintenant que la petite troupe est au complet, et une petite troupe d’une quinzaine de Niverolles alpines nous survole.
Puis nous remarquons une petite boule de poils très vive, sauter partout dans la neige : Une Hermine ! Vision fantastique, d’autant plus que la photo est marrante : la bestiole ne touche pas terre !!
Les Grives draines sont bien présentes et volent en tous sens, tout comme les Corneilles noires (environ 3), mais qui sont moins mobiles.
Quelques minutes plus tard, nous nous arrêtons sur un petit replat, en attendant les autres. Soudain, on entend un « Là-haut ! ». Oui, là-haut, il y a bien un Lagopède alpin. Puis un deuxième, puis un autre… Ils sont magnifiques, dans leur plumage blanc pur, saupoudré de quelques taches noires (la mue a déjà commencé). Nous entendrons leurs cris roulés caractéristiques, au vol, à l’envol et au décollage. A travers la longue-vue (surtout celle de quelqu’un de bien précis…) les oiseaux sont sublimes. « On peut compter le nombre de plumes sur le lagopède », dit Pierre en riant. On reconnaît bien les mâles, avec leur caroncule rouge (parfois très discrète) et à leurs lores noirs, tandis que les femelles sont entièrement blanches. Nous comptons 4 Lagopèdes au minimum : 2 mâles et 2 femelles. En tout cas, l’observation des oiseaux aura été splendide !
Tout à coup, un petit vol de 5 Niverolles alpines nous survole et vient se poser dans un petit pierrier, à, sans vous mentir, 3 mètres du groupe de 15 personnes aussi discrètes qu’un régiment d’étourneaux à la mangeoire ! Le pire, c’est qu’elles n’ont pas peur du tout et cherchent quelques insectes à se mettre sous le bec. Toutes ont déjà le bec noir. Superbe vision !
Et puis un Lièvre brun sera vu se débattant dans l’épaisse couche de neige fraîche. Mine de rien, il court vite ! En quelques minutes, il aura disparu.
Une autre Hermine passe un peu plus loin, en faisant des bonds impressionnants !
Puis, alors que nous sommes sur une butte au-dessus du Lac Laramon, complètement gelé, Charlin entend un Lagopède, au loin. On boit un petit coup, puis un autre Lièvre brun bataille dans la neige, juste en-dessous.
Ensuite, nous attaquons la descente. C’est « jour blanc » et c’est marrant car on ne voit pas le reliet sur lequel on marche : un trou ou une bosse peut surgir à l’improviste. On fait les fous dans la neige, et nous aurons eu droit à de magnifiques gamelles en tous genres.
Nous redescendons au Refuge, mangeons le pique-nique (et les restes d’hier soir) dans une bonne ambiance, puis nous partons, en remerciant Jean-Gabriel et Catherine pour leur accueil si chaleureux. En bref (comme je dis toujours) un week-end splendide qui mériterait d’être reconduit.
2 réponses sur « Les Lagopèdes sont de sortie »
on dirait le Paradis chez vous . Ca grouille d’oiseaux et d’animaux . Pourtant nous n’avons pas à nous plaindre en Avignon avec le parc des Libertés , nos ornithos et naturalistes chevronnés nous faisons de belles rencontres .
Oui c’est vrai nous avons beaucoup de chance d’habiter un si beau coin.Ici la nature est belle mais nous ne sommes pas le seul département à avoir des merveilles.Il suffit juste de se poser et de regarder.Et là c’est le paradis.