jeudi 19 décembre 2013 : lorsqu’on a installé l’écuroduc à Risoul
avec : Annette, Camille, Chantal, Marc, Rémi
→ → →
La neige a attendu qu’on commence, vers 15 h 30, pour commencer à tomber, vers 15 h 30.
Douce et humble au départ, vous allez voir ensuite, ou ne plus rien voir, comme nous.
Mais on avait tout le matos, le plan d’intervention, le balisage adéquat car la zone était dangereuse, notre envie d’en finir avec ces sacrées bestioles… et la foi.
installation du camp de base Rémi s’assure
Le plus gros du boulot était dans l’arbre (euh, oui bon, je sais…), c’est Rémi qui s’est chargé d’installer les ancrages de base, les ancrages de sécurité, le cordage lui-même fait de deux cordes qu’on avait tressées et épissées de loin en loin, ou de proche en proche, comme on veut, par Annette.
Puis la neige a fait tout ce qu’elle a pu pour nous freiner et accélérer les voitures qui passaient tout près dans notre virage en dévers. On n’en menait pas large, la route non plus. Mais ça avançait.
Camiille prévoit Chantal quenouille
Et Marc reportérise. Des conditions affreuses pour les photos, je tiens à m’expliquer !
Chacun est donc très occupé. Je ne crois pas qu’aucun écureuil ne nous ait jugés !
Le temps se gâte, nos pieds se gèlent mais… on est des montagnards, pas vrai ? Des durs, non ? Courageux, héroïques, intrépides, vaillants, forts, jeunes, beaux ? Et bien, dites-le ! (Mais quand même, on regarde aussi un peu la montre, j’avoue parce que c’est vous).
On sourit car on est content, en vérité,
et parce que tout se passe comme prévu.
Tout est parfait. Rien ne cloche, juste Marc,
un peu du dos.
Regardez, la poulie est installée dans le deuxième arbre,
on n’a plus qu’à faire traverser la tresse :
On n’a plus qu’à tendre, aussi:
Et clouer l’étiquette d’identification :
Pour ce travail, faut une femme (c’est Chantal qui s’y colle) car si on se tape sur les doigts, ça fait très mal, et il paraît que les garçons, c’est douillet.
Vous voyez : c’est l’ouvrage n°1, du groupe LPO Écrins-Embrunais, il y a les coordonnées pour nous joindre et l’étiquette (plastifiée) est placée sous le billot qui sert de contrepoids, pour être vue : tout est bien pensé, qu’est-ce que vous croyez ? Mais… si le billot tombe ? On ne peut pas nous joindre ? Euh…
Ancrage du billot au bout du bout de la poulie. Il y faut force et rage.
Rémiii ! Hisse !
Rémiii ! Teste !
Et Rémi testa.
Tout à coup, il entra dans la postérité.
Vous apercevez le billot qui sert de contrepoids et, au-dessus de Rémi, un seau où on a placé noix et pommes, pommes et noix.
C’est fini, on voit que c’est beau mais on n’y voit presque plus rien. Neige + nuit = on rentre.
Le reste du travail sera de ré-amorcer régulièrement en noix, noisettes, fruits…
et de surveiller les passages ou accidents de ces roux écureuils.
Merci Rémi.
Il faut préciser que Rémi Brugot s’est proposé spontanément pour nous aider. Il sait faire, il dirige une entreprise d’élagage à Gap, Arbres et Techniques, http://www.arbres-et-techniques.fr
en plus d’être ornithologue passionné des circaètes.
Sans lui, on était foutu, les écureuils étaient foutus, tout le monde, foutu.
Et voilà !
3 réponses sur « Le jour où il est tombé des cordes »
Bravo les montagnards!Impressionnant la persévérance et le professionnalisme!… ouvrage n°1, quel est le suivant?
J’ai beaucoup apprécié l’humour et les détails de l’article, on s’y croyait!
Très original comme style d’écriture mais j’apprécie beaucoup !
[…] LPO Écrins-Embrunais a confectionné cet ouvrage selon le modèle de son coup d’essai (c’est tout bien expliqué dans un de nos précédents articles) et selon quelques modifications Bienvenues-Nous-L’Espérons. Malheureusement, il nous a […]