Le site visité en ce mois de mars connu depuis peu pour abriter une belle diversité de migrateurs et parfois les premières observations printanières de quelques espèces particulièrement recherchées par les ornithologues. Cela s’explique par la juxtaposition de milieux aquatiques, forestiers ou plus ouverts et la localisation très méridionale du site. Il n’y a guère que Hyères et le cap Sicié qui soient au sud du Plan de la Garde.
Et au mois de mars les marouettes s’arrêtent volontiers en migration pour profiter des petits étangs du site pour se remettre de l’épreuve du voyage transméditerranéen. C’est précisément elles que nous espérons voir lors de cette sortie.
Nous sommes vite confrontés à un problème, ce sont de petits oiseaux (à peu près comme un étourneau pour la plus grosse, la marouette ponctuée) qui vivent dans la végétation touffue des zones humides qu’elle arpentent… en marchant! Autant chercher une aiguille dans toute une grande plaine de meules de foin! Mais nous sommes patients… et un peu distraits aussi car les marouettes ne sont pas seules.
Grands cormorans et hérons cendrés ont eux bien du mal à passer inaperçus, mais visiblement peu leur chant. Le phragmite des joncs, en halte migratoire, ou la bouscarle de Cetti, sédentaire, qui chantent dans les roseaux sont autrement plus difficiles à apercevoir, mais au moins ils chantent et nous savons qu’ils sont là.
Comme le râle d’eau, un cousin des marouettes, qui lance ses cris « de cochons » avec une régularité de bon aloi. Comme nous aimons la difficulté nous jouons aussi à cache-cache avec les gorgebleues, qui souhaitent visiblement soustraire autant que possible leur magnifique plastron bleu à nos yeux pacifiques.
Mais la patience est une vertu qui trouve parfois récompense et les marouettes ont montré le bout du bec. Oh pas trop longtemps, pensez-vous! Mais un mâle de marouette poussin se montrera à découvert assez longtemps pour être vu de tous.
Les plus attentifs verront aussi toutes les espèces nicheuses d’hirondelles du pays durant la journées. L’hirondelle de rochers chassait en masse au dessus des étangs, avec quelques rustiques, au moins deux rousselines (quelle beauté!), de loin en loin le passage d’une « fenêtre » et pour finir une apparition d’au moins une « rivage » pour compléter le tableau de famille.
Merci à toutes et à tous pour votre amicale participation et bravo aux photographes!
Liste des espèces contactées
- Canard colvert
- Sarcelle d’été
- Grèbe castagneux
- Grand Cormoran
- Aigrette garzette
- Héron cendré
- Buse variable
- Faucon crécerelle
- Râle d’eau
- Marouette ponctuée
- Marouette poussin
- Gallinule poule-d’eau
- Foulque macroule
- Bécassine des marais
- Chevalier culblanc
- Mouette rieuse
- Goéland leucophée
- Pigeon ramier
- Tourterelle turque
- Pic vert
- Hirondelle de rivage
- Hirondelle de rochers
- Hirondelle rustique
- Hirondelle rousseline
- Hirondelle de fenêtre
- Pipit farlouse
- Bergeronnette grise
- Rougegorge familier
- Gorgebleue à miroir
- Rougequeue noir
- Rougequeue à front blanc
- Tarier pâtre
- Bouscarle de Cetti
- Cisticole des joncs
- Phragmite des joncs
- Fauvette mélanocéphale
- Pouillot véloce
- Mésange charbonnière
- Grimpereau des jardins
- Pie bavarde
- Corneille noire
- Serin cini
- Verdier d’Europe
- Chardonneret élégant
- Bruant des roseaux
Une réponse sur « Compte-rendu de la sortie au Plan de la Garde »
Magnifique reportage, c’est splendide et doit nous inciter à plus de sens de l’observation, à de la patience! Merci.
J’aimerais bien un article sur les oiseaux de zones péri-urbaines sinon urbaines de Toulon où il existe une grande variété de passereaux mais pas seulement, car ce sont un peu des oubliés, paradoxalement!