Un peu d’exercice avant les fêtes, voici ce que nous avions planifié pour ce mois de décembre.
Monter au pic de Bertagne, dans le massif de la Sainte-Baume.
L’occasion de chercher le magnifique tichodrome. Chercher, pas forcément trouver. Une fois de plus l’oiseau papillon est resté invisible. D’ailleurs, pour rassurer les quelques participants s’étant fait portés pâles, vous n’avez pas manqué la sortie de l’année.
Tout à commencé assez mollement, à la Brasque, par une température quasi polaire. En tout cas pour ce qui est de l’ornithologie, car la valeur négative du thermomètre des véhicules ne nous a pas empêché de sortir le petit-déjeuner.
En montant au col de Bertagne, comme souvent, la première espèce à se manifester lorsque nous pénétrons dans la forêt est le Geai des chênes qui lance son cri rêche et réprobateur.
La forêt se réveille peu à peu, au son des « tuit-tuit » de la Sittelle torchepot. Mésanges huppée, noire, bleue et charbonnière se font entendre, parfois se montrent. Un troglodyte lance de loin en loin son « trrrr » sec et quelques rougegorges répondent par une série de « tic ».
Nous voici au col de Bertagne, sous le pic du même nom. Suite au intempéries des jours précédents nous choisissons au dernier moment de suivre la route qui mène au sommet plutôt que le chemin qui monte sèchement au milieu des cailloux. Chemin faisant sous la falaise sommitale, pas de tichodrome donc, mais un groupe d’accenteurs alpins en vol qui lancent leur cri roulé rappelant l’alouette des champs.
Nous pouvons observer une compagnie de sangliers d’une douzaine d’animaux. Mais plus nous nous approchons du sommet et moins nous contactons d’oiseaux.
Une fois en haut c’est le calme plat, quelques pinsons des arbres et rougegorges dans les premiers buissons, quelques hirondelles de rochers, et c’est tout jusqu’au pic de Bertagne où nous avons tout loisir de détailler le paysage par la grâce d’un temps particulièrement clair. Depuis les Alpes, en passant par le mont Ventoux qui semble posé sur la Sainte-Victoire, puis l’étang de Berre. Marseille avec la perspective de la côte Bleue. Plus loin la trace que laisse le Rhône en pleine mer au large de la Camargue. La plage de Piémanson et le phare de Faraman. Le littoral varois et le massif des Calanques à notre gauche.
Loin au sud-ouest, par delà les collines marseillaises et la mer, au-dessus de l’horizon, nous distinguons aux jumelles et un peu mieux à la longue-vue… quelques sommets enneigés. Les Pyrénées! Au diable les oiseaux si les montagnes se mettent à voler!
La descente sera encore plus calme. Une buse variable, du rab’ d’accenteur alpin, posés cette fois, plus facile. Mais seul le Grand Corbeau semble de taille à passer après un tel spectacle.
Merci à toutes et à tous pour votre amicale participation aux sorties du groupe local.
Rendez-vous en 2022 pour de nouvelles aventures! D’ici là, bon bout d’an et à l’an qué ven!
Liste des espèces contactées:
- Epervier d’Europe
- Buse variable
- Faucon crécerelle
- Hirondelle de rochers
- Pipit farlouse
- Troglodyte mignon (contact auditif)
- Accenteur alpin
- Rougegorge familier
- Merle noir
- Roitelet huppé
- Mésange huppée (contact auditif)
- Mésange noire
- Mésange bleue
- Mésange charbonnière (contact auditif)
- Sitelle torchepot
- Geai des chênes
- Pie bavarde (contact auditif)
- Choucas des tours
- Grand Corbeau
- Pinson des arbres
- + Sanglier