Notre sortie dans cet îlot montagneux qui domine toute la Côte d’Azur, à savoir le Massif de l’Authion, s’annonçait sous les meilleurs auspices (du latin auspicium, de avis “oiseau” et de spicere “examiner”). Le temps est au beau, avec quelques nuages clairsemés, mais “le fond de l’air est froid “ comme disait Jean Cocteau.
Nous progressons le long des crêtes et les rares mélèzes font de parfaits perchoirs pour nos mésanges. Notre râleuse est là, poussant son cri. Je veux parler de la mésange boréale. Puis, un mélèze particulier, semble être le perchoir préféré de tout un groupe de Mésanges Noires et de Mésanges Bleues qui font un roulement incessant de va-et-vient. Les Rouges queues sont eux dans leurs plus beaux plumages et le blanc tranche fortement sur le noir avec des illuminations de rouge….
Mais c’est le ciel qui nous permettra un très grand nombre d’observations. Nous avons de grands passages d’hirondelle de rivages… Quelques Martinets à ventre blanc se déplacent dans ce merveilleux paysage qui va des bords des rives italiennes jusqu’aux Massifs de l’Esterel et des Maures. Dans le ciel, au dessus du nuage qui semble coller à la mer, apparaissent toutes les montagnes de la Corse…
Le plus présent de nos rapaces sera le Faucon Crécerelle que nous verrons à de très nombreuses reprises, en chasse avec plus ou moins de succès. Malgré quelques nuages, finalement tout le peuple de l’air de nos montagnes semble présent : l’Aigle toujours Royal, quelques Grands Corbeaux qui sont à la parade, mais aussi des Chocards à Bec Jaunes dont l’un particulièrement retiendra notre attention par son comportement semblable à celui du Tichodrome sur les parois d’un blockhaus. Plus rare à cet endroit, une Buse nous contemple fixement. Ah ! mais j’allais oublier les nombreux passages de Vautours qui ont eu lieu assez tôt…