Météo-France nous annonce : mauvais temps avec neige dans l’après-midi. La veille les coup de fils que je reçois sont du type :” La sortie est maintenue ? Météo-France nous annonce du très, très mauvais temps.”
Oui, la sortie est maintenue, même si nous allons en haute montagne…. Départ à 1700 mètres avec un ciel très couvert. Il fait froid, il y a des restes de neiges mais c’est très jouable….. D’autant que le paysage est magnifique. Nous progressons toute la journée dans les belles couleurs de l’automne qu’ont revêtues les mélèzes. Sur la route nous avons croisés 6 Corneilles et 2 Geais dans leur plus beau plumage.
Dès le départ, dans ce Haut-Boréon, nos petites mésanges sont là.
Elles se déplacent en petits groupes (d’une quinzaine en général). Les plus présentes sont les Mésanges Noires, mais aussi quelques Mésanges Bleues et quelques Charbonnières qui égayent la forêt de leurs cris. Aussi quelques Mésanges Huppées et 2 Mésanges Longue Queue. (40 mésanges bien visibles). Quand à nos “râleuses”, je veux dire nos Mésanges Boréales, nous ne les verrons que bien plus haut vers 2000 mètres. C’est là aussi que nous aurons la surprise d’entendre d’abord, puis de voir nos petits Rouge Gorge qui apparemment ne craignent pas le froid (0° à cette altitude). Nous croisons aussi un beau passage de Bec-croisé des Sapins(16) qui font une petite halte au gagnage. Moins nombreux, deux Pic Epeiche et deux Venturons Montagnard s’il en fut.
Nous n’avons pas eu à nous plaindre du héros de la fête, puisque les Casse-Noix, Mouchetés, comme il se doit, nous ont accompagnés tout le long de la journée. Nous en compterons 33, la plupart se posant à côté de nous au sommet d’un épicéa avant de repartir de l’avant si on peut dire. La faible lumière ne nous permettra pas d’avoir des photos de bonne qualité.
Côté mammifères, nous apercevons 5 chamois, des jeunes, et un mâle de mouflon qui semble nous toiser bien installé dans la coulée du clapier.
Et en vedette américaine, si on peut dire, un Troglodyte Mignon qui sort à côté de nous pour aller se cacher d’abord dans un premier bosquet, puis qui ressort faire un petit tour avant de trouver refuge dans un autre bosquet. Mignon vous avez dit ? Trop, trop, mignon…
Etant donné “Le ciel bas et lourd qui pèse comme un couvercle “(Baudelaire), nous n’avons pu voir aucun rapace, aucun Chocard à Bec Jaune. Seuls deux cris de corbeaux tombant du ciel nous ont rappelé qu’il y avait des habitants plus haut.
Bernard Leroux