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Balade en forêt : À la découverte des champignons  

Le samedi 19 octobre, à Trigance, nous avons participé à une sortie nature intitulée À la découverte des champignons, animée par Jacques et Christine Valance, experts en mycologie. Cette sortie s’inscrivait dans le cadre de l’Atlas de la Biodiversité Communale de Trigance, qui vise à recenser et valoriser le patrimoine naturel de la commune. Ce fut la dernière activité de ce projet à Trigance. En 2025, ce sera au tour de Castellane de mener son propre atlas ! Environ 25 personnes venues de la région (de La Martre, Toulon, Saint-André, Castellane, et d’ailleurs) ont participé à l’événement. 

Qu’est-ce qu’un champignon ? 

Les champignons forment un groupe extrêmement diversifié, allant des minuscules espèces microscopiques aux organismes de plusieurs kilos. Ils sont présents dans presque tous les milieux, terrestres comme aquatiques, et jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes en décomposant la matière organique. Leur présence sur un arbre est un indicateur de sa santé : les champignons se développent souvent sur des arbres malades ou morts, contribuant à leur décomposition et au recyclage des nutriments. 

Quelques conseils pour la cueillette des champignons 

  • Ne cueillez que les champignons que vous connaissez : Dans l’hexagone, on compte environ 3000 espèces de champignons, dont 100 environ sont comestibles. Une centaine sont potentiellement toxiques et une vingtaine sont mortels. Mieux vaut être prudent et bien se renseigner. 
  • Pratiquez une cueillette raisonnée : il est important de respecter l’équilibre de la nature. De nombreux animaux se nourrissent de champignons, alors cueillons en petite quantité, juste ce dont vous avez besoin. 
  • Coupez le champignon au pied : plutôt que de l’arracher, coupez-le à la base. Cela permet de mieux observer le pied, qui peut révéler des détails cruciaux pour l’identification. 
  • Respectez les lieux : n’oubliez pas que 75 % des forêts en France sont privées. Soyez attentif à ne pas endommager les espaces que vous explorez et veillez à demander l’autorisation si nécessaire. 

Qu’est-ce qu’un lichen ? 

Les lichens, apparus il y a environ 500 millions d’années, sont parmi les premiers végétaux terrestres. Ils se développent en symbiose avec des algues ou des cyanobactéries et sont souvent présents aux côtés des mousses. Ils jouent un rôle important dans l’écosystème, notamment en contribuant à la formation des sols et en servant d’habitat à de nombreux petits organismes. 

Ces sorties nature sont l’occasion de mieux comprendre notre environnement tout en adoptant des pratiques respectueuses de la biodiversité. En observant et en apprenant, nous contribuons à la préservation des écosystèmes qui nous entourent. 

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Des nichoirs installés pour les Chouettes hulottes du Verdon 

C’est l’automne dans le Verdon ! Les températures commencent à baisser, surtout la nuit, et les arbres se parent de magnifiques couleurs. Cette semaine, notre équipe de passionnés a sillonné le territoire : de La Lagne à Bargème, en passant par Destourbes, Chasteuil et Comps. Résultat : cinq nichoirs à Chouette hulotte ont été installés ! Ces nichoirs étaient entreposés dans l’antenne à Castellane de la LPO. Au printemps, quelques bénévoles ont entrepris de faire les quelques réparations qui s’imposaient et de les vernir à l’huile de lin pour une meilleure durabilité. 

En installant ces nichoirs, le groupe local LPO Verdon espère accueillir dans de meilleures conditions les chouettes. L’enjeux est aussi de collecter des pelotes de rejection pour ensuite les analyser et ainsi mieux connaitre le régime alimentaire de ces rapaces. Elles pourront aussi nous communiquer des informations précieuses sur les micro mammifères des différents sites.  

Pourquoi installer un nichoir à l’automne ? 

Installer un nichoir dès l’automne peut permettre aux oiseaux de l’utiliser comme refuge pendant l’hiver. Cela leur donne le temps de s’y habituer, augmentant ainsi les chances qu’il accueille une couvée au printemps suivant ! Souvent, les mâles explorent plusieurs sites de nidification, mais c’est la femelle qui choisit son nid douillet. La plupart des oiseaux commencent à se reproduire au début du printemps. 

Comment installer un nichoir ? 

– Choisissez un nichoir adapté à l’espèce que vous souhaitez accueillir. 

– Placez-le en hauteur, à un endroit approprié. 

– Installez-le au bon moment, idéalement en automne. 

– Nettoyez-le une fois les oiseaux partis. 

Où installer un nichoir ? 

– L’emplacement dépend de l’espèce que vous voulez accueillir. Quelque soit l’espèce, il est préconisé d’installer le nichoir entre 2 et 5 mètres du sol. 

– Orientez le trou d’envol à l’opposé des vents dominants, avec une légère inclinaison vers l’avant pour protéger les oiseaux des intempéries. Une orientation Est ou Sud-Est est recommandée. 

– Installez le nichoir dans un endroit calme, sur un mur ou un arbre, et hors de portée de potentiels prédateurs, qu’ils soient à deux ou quatre pattes (chats). 

Vous avez besoin de conseils pour installer votre nichoir sur le territoire ? Contactez-nous ! 

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Soirée brame, Thorenc, le 8 octobre 2024

Encore une belle sortie nature riche en découvertes. Grâce à Julie et Aymeric, conservateurs de la réserve des Monts d’Azur, nous avons pu observer et comprendre le rut du Cerf élaphe.

Biologie, écologie, reproduction, habitat, conservation, menaces, nous avons d’abord évoqué de nombreux sujets pour brosser le portrait de cet animal emblématique des forêts et les adaptations de son comportement au dérèglement climatique et à la cohabitation avec l’homme. Nous nous sommes ensuite dirigés sur un point d’observation stratégique.

Nous avons eu de la chance car toute la soirée, les cerfs ont été très démonstratifs : nous avons entendu de nombreux brames mais aussi observé des hardes de biches. En effet, à ce moment de l’année, les cerfs cherchent à attirer les femelles pour la reproduction. Ils émettent des cris puissants et gutturaux, appelés brames, pour marquer leur territoire et rivaliser avec d’autres mâles. Nous avons aussi très bien entendu les bruits des bois qui s’entrechoquent issus de combats, impressionnants ! En début de soirée, nous avons également observé un circaète en vol stationnaire. Une rencontre étonnante à cette période de l’année, oiseau ophiophage et par conséquent migrateur, la plus part sont déjà en route pour l’Afrique.

Au delà des nombreux apprentissages biologiques et comportementaux du roi des forêts, le débat s’est ouvert sur la cohabitation avec l’homme et la préservation des espaces naturels. Alors que les territoires naturelles se réduisent sous la pression de l’activité humaine, l’impact du cerf sur la régénération forestière, en mangeant les jeunes pousses, mais aussi en luttant contre la transmission de certaines maladies animales, interroge sur les déséquilibres possibles. Comment trouver un équilibre entre sa conservation et la gestion durable des forêts ?

Les sciences ont longtemps été dominées par les hommes, ce qui a parfois influencé la manière dont on interprétait le comportement des animaux. Des idées préconçues, teintées de valeurs humaines comme la domination ou la force, ont pu donner lieu à des interprétations un peu machistes. Aujourd’hui, ces points de vue sont de plus en plus remis en question pour offrir une vision plus neutre et équilibrée de la nature.

Une soirée très appréciée, vivante, avec de nombreux échanges et qui a su allier observation, explications, sensibilisation et contemplation. Nous aurions tous aimé repartir avec un bois en souvenir mais cela se mérite et demande beaucoup de temps de recherche. Alors à la fin de l’hiver prochain, quand les mâles perdront naturellement leurs bois, nous devrions être quelqu’un à suivre leurs traces et partir prospecter la forêt !

Un grand merci à la Réserve des Monts d’Azur qui nous a accueilli permis de vivre ce moment.

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L’Orsini, beaucoup l’ont déjà goûtée mais peu peuvent se vanter de l’avoir déjà vue ! 

Et oui, c’est à la fois une bière bien connue des habitants du Verdon et avant tout, l’un des serpents les plus rares de France. La célèbre brasserie Cordoeil n’est pas restée indifférente à sa présence dans ses montagnes en lui dédiant une bière forte façon Abbaye. Tel un venin à 8° d’alcool, elle devient dangereuse après plusieurs morsures consécutives !

Pas d’inquiétude, la Vipère d’Orsini, comme tous les serpents, ne cherche jamais à mordre l’homme sauf pour se défendre si elle se sent menacée mais c’est très rare. Rare est plutôt l’une de ses principales caractéristiques en France. Seulement une poignée de petites populations isolées occupent quelques prairies d’altitude du sud-est. Secrète et discrète, elle entraîne de nombreux scientifiques, naturalistes, photographes ou simples passionnés dans son sillage (carte d’identité de l’espèce ici).

Si vous habitez la Provence, à mi- chemin entre la Méditerranée et les Alpes, près de crêtes pelées suspendues entre mille et deux milles mètres d’altitude, vous êtes peut-être tout proche d’une de ces populations. Pour le savoir, il faut se rapprocher des herpétologues (spécialistes des reptiles et amphibiens) régionaux du Conservatoire d’Espaces Naturels et de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, ce sont sans doute les mieux placés pour en parler. Ils pilotent des actions de conservation, d’amélioration de la connaissance et des suivis scientifiques en faveur de cette vipère. Avant tout passionnés, ils organisent aussi des animations, rencontres et formations à destination du grand public pour quiconque souhaite découvrir les reptiles. 

Oscar, herpétologue du CEN PACA

Du 9 au 13 septembre, les membres du Groupe local LPO Verdon étaient invités à participer à un inventaire Vipère d’Orsini sur la montagne du Thiey (Alpes Maritimes). Un programme de suivi initié par la LPO PACA et étalé sur quatre années pour mieux connaître et protéger cette espèce emblématique. Des bénévoles sont souvent les bienvenus sur ce type d’action afin d’améliorer les résultats tout en s’initiant à de nouvelles pratiques. Deux d’entre nous ont répondu présent. 

Il s’agit de prospecter une zone d’étude appelée “CMR” pour Capture Marquage Recapture. Situé à 1200m d’altitude, elle requiert toutes les exigences pour séduire notre Vipère d’Orsini : milieu ouvert, pelouses rocailleuses, multiples affleurements rocheux, lavandes, genévriers, graminés riches en orthoptères, peu d’activités humaines et de la chaleur ! 

La consigne : marcher lentement et observer attentivement le sol afin de trouver des serpents. Le signaler ensuite aux spécialistes qui opéreront la capture pour ensuite collecter plusieurs données sur place : leur poids, leur taille, leur condition, leur croissance ou tout autre particularité, ils sont enfin marqués et relâchés rapidement. Les mues et toutes les autres espèces de reptiles observées sont aussi répertoriées et analysées précieusement. 

Prise de mesures

Grâce à l’accompagnement et la bienveillance d’experts, nous avons découvert un autre monde, un autre univers, à nos pieds ! Le partage de leurs connaissances et leur savoir-faire nous a en effet permis de décrypter beaucoup de choses. L’identification des individus basé sur des critères précis permet de reconnaître si c’est un jeune, un adulte, un mâle, une femelle, si elle est gestante ou non, si elle a mis bas récemment, si il ou elle a des proies en digestion, etc. La lecture des comportements est aussi très riche, pourquoi est-il sur cette pierre orientée face aux derniers rayons du soleil ? Sans doute pour capter de la chaleur, se réchauffer et rester vif pour se défendre en cas d’attaque.

Vipère aspic observée sur la zone d’étude, photo Amandine

C’est fascinant de se rendre compte qu’ils sont là, parmi nous, qu’ils vivent eux aussi, qu’ils chassent, qu’ils se nourrissent, qu’ils se reposent, qu’ils se déplacent ou qu’ils composent avec la météo pour organiser leur journée. C’est aussi déroutant de se rendre compte de la réalité : les serpents sont des animaux craintifs. Ce ne sont pas des animaux si dangereux pour l’homme comme on voudrait nous le faire croire, pas plus dangereux qu’un hérisson ou un rouge gorge, nous en sommes maintenant convaincus !

Avec toutes les données collectées depuis plusieurs dizaines d’années, on sait que les Vipères d’Orsini, comme beaucoup d’autres reptiles, sont en train de disparaître en France et ailleurs. Les activités humaines et le changement climatique qui en découle en sont les responsables. 

Grâce à cette expérience, nous sommes maintenant capables de détecter un habitat favorable à cette espèce, en mesure de la rechercher, de signaler sa présence ou d’alerter sur de potentielles menaces. Une manière de savourer encore plus une Orsini bien fraîche mais surtout un moyen de participer à la protection de cette vipère à notre échelle de passionné. Merci Nico, Oscar et Vincent !

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Premières sorties rapaces nocturnes

Du bourg de Castellane jusqu’au hameau le plus éloigné, il suffit de sortir au crépuscule pour entendre les rapaces nocturnes. Chant lugubre ou porte chance, chouettes et hiboux ne laissent pas indifférents et leur présence (et, pour certains, le retour de migration) méritait une sortie pour mieux les connaître et les comprendre.   

Et non, la chouette n’est pas la femme du hibou comme la grammaire pourrait le laisser croire. D’ailleurs en anglais et en espagnol, il n’y a qu’un seul mot pour désigner cette famille : « owl » et « buo ». On distingue les hiboux des chouettes par la présente d’aigrettes (touffes de plumes qui ressemblent à des oreilles) sur leur tête. 

Il existe plusieurs espèces d’hibou observables en France : le Grand-duc, le Moyen-duc, le Petit-duc et le Hibou des marais. Les trois premières sont présentes dans la région. En ce qui concerne les chouettes, on peut observer la Chouette hulotte, la Chevêche d’Athéna, la Chouette effraie et la Chouette de Tengmalm. Les plumages, tailles, comportement et aussi les cris permettent de les reconnaitre. Certains, comme le Petit-duc, se nourrissent quasi essentiellement d’insectes. D’autres se nourrissent de petits mammifères et certains se prédatent entre eux. 

Un atelier était d’ailleurs organisé pour apprendre à décrire les oiseaux pour mieux les connaître et comprendre leur comportement. On se rend vite compte de toutes les subtilités d’un plumage et l’importance de décrire la morphologie : taille de la queue, forme du bec, couleurs, etc. 

Les adaptations morphologiques de ces espèces à la prédation nocturne ont fascinés les groupes. Pour ne faire aucun bruit lorsqu’ils volent, ces oiseaux sont couverts de plumes de la tête aux serres. C’est d’ailleurs des plumes très fines, presque du duvet, qui leur permet de voler en silence. Ensuite, la taille de leurs yeux qui sont adaptés à la vision nocturne, très grosses leurs pupilles captent deux à trois plus de lumière que nos yeux. Et enfin, la forme de leur tête, légèrement incurvée et qui pivote à 180°, pour capter tous les bruits de la nuit.  

Les bénévoles avaient aussi amené différentes pelotes que l’on peut trouver au pied d’un nichoir ou d’un perchoir. Qu’est-ce qu’une pelote ? Le système digestif de l’oiseau peut traiter la viande et le gras, mais il ne peut pas digérer les plumes, la fourrure ou les os de sa proie. Les éléments non assimilés se regroupent en une boulette dans le gésier de l’oiseau, qu’il peut parfois régurgiter par la suite. Chouettes, hiboux et certains corvidés font des pelotes. 

Le groupe local LPO Verdon s’est inscrit à l’observatoire régional de la Chevêche d’Athéna qui est reconduit tous les 4 ans. Les données recueillies au cours de ces recensements à grande échelle ont dernièrement permis de réévaluer le statut de cette espèce, qui est passé de « préoccupation mineure » à « Quasi menacée ». Elle fait partie des espèces qui symbolisent de nos jours le déclin de la biodiversité dans les milieux agricoles.  

Le protocole de cet observatoire consiste à appliquer la technique de la repasse : reproduire le chant de l’animal sur une enceinte et écouter la présence ou l’absence de réponse. C’est ce que nous avons tenté de faire en nous promenant dans le Plan de la Palud. Ce soir-là, il n’y a pas eu de réponse de la Chevêche mais nous avons entendu plusieurs Petit-ducs, différents cris d’oiseaux diurnes et aussi des chauves-souris.  

Samedi soir pour les familles et dimanche soir pour les adultes, deux chouettes sorties très appréciées !  

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Sortie Vautours #2

Aujourd’hui c’était sortie Vautours sur la route des crêtes. Depuis la fois passée, nous avons pu observer l’évolution de la reproduction. Habitants de Castellane et des villages alentours, une vingtaine de personnes étaient présentes, nous avons formé un groupe adulte et un autre famille. Weekend de Pâques oblige, nous nous sommes d’abord concentré sur les oeufs !

Dans certains nids, les adultes sont toujours entrain de couver alors que dans d’autres, l’oeuf a éclos et le poussin grandit

Il reste encore environ 4 mois avant que ces nouveaux nés soient prêts à quitter le nid. Pour le moment, ils sont nourris par leurs parents qui leur apportent leur nourriture sous forme de proies pré-digérées qu’ils régurgitent. Puis à l’âge de 35 jours, ils seront capables de se nourrir de proies dépecées et distribuées en morceaux.

Deux nids, en haut un Vautour fauve couve, en bas il garde son poussin.

« En ce bel après-midi ensoleillé du lundi de Pâques, j’ai eu la chance de participer à une sortie « découverte des Vautours du Verdon » avec le groupe local LPO Verdon. Native du coin, les Vautours ne sont pas des inconnus pour moi mais je n’avais jamais eu l’occasion d’en apprendre plus sur eux ni de les observer de si près ! Avec les 3 accompagnateurs bénévoles, munis de jumelles et de longues vues, enfants et adultes ont patiemment pu découvrir les différents nids et leurs occupants. Saviez-vous qu’un vautour fauve couve 53 jours un œuf unique avant qu’un poussin éclot ?  Saviez-vous que le petit Vautour s’envolera au bout de 3 mois, qu’il aura déjà quasiment atteint sa taille d’adulte mais qu’il restera encore plusieurs mois avec ses parents pour parfaire sa technique de vol plané et apprendre à rechercher sa nourriture ? Les Vautours, inlassables fossoyeurs, sont l’un des piliers de l’écosystème et assurent un rôle essentiel en limitant propagation des maladies et pollutions bactériologiques. Merci au groupe local LPO Verdon de nous avoir guidé sur ce chemin d’une meilleure connaissance de cette nature qui nous entoure avec, en fil conducteur, la certitude que mieux connaître permet de mieux protéger. »

Isabelle, habitante de Chasteuil 

Alexis et Cyprien, professionnels de l’antenne LPO Castellane on pu nous partager l’avancée de la reproduction à l’échelle de la colonie. Ils nous ont aussi informés que le couple de Vautours percnoptères était de retour dans les Gorges après leur long voyage migratoire depuis l’Afrique sub-saharienne. 

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Prospection Aigles royaux à Castellane

Photo : André Simon

Dimanche 17 mars avait lieu la journée de prospection Aigles royaux sur le secteur du Moyen Verdon. Un double objectif motivait cette sortie organisée par la LPO PACA en partenariat avec Initiative Homme Faune Sauvage : découvrir ou mieux connaitre cet oiseau pour les professionnels du tourisme et recueillir des données naturalistes sur les individus installés à proximité des hameaux de Taloire, Chasteuil, Brandis et Robion. 

Cette espèce de rapace est sédentaire et niche principalement en falaise, ou parfois dans un arbre. Contrairement aux Vautours fauves, elle se nourrit de proies vivantes et est très territoriale. Dans le département, les couples ont un territoire d’environ 50km2, c’est à dire qu’ils ne tolèrent pas la présences d’autres Aigles royaux sur cet espace. 

Placés sur cinq points stratégiques situés sur les hameaux de Villars Brandis, Chasteuil, Taloire et Robion, des petits groupes d’observateurs composés de naturalistes et de professionnels du tourisme ont prospecté de 10h à 15h. 

Nous avons pu observer les déplacements d’un couple, principalement entre les montagnes de Robion et celle des Régles. Lors de ces vols, les deux Aigles ont réalisé de magnifiques festons. Composé d’un piqué pendant lequel l’oiseau se laisse tomber suivi d’une ressource, une phase de montée parfois presqu’à la verticale, ce sont des moments caractéristiques de marquage territoriale.

Nous avons pu apercevoir à deux reprises le couple de Blieux en vol et nous avons remarqué qu’il n’a pas franchi la ligne de crête Verdon/Asse, elle semble donc être la frontière entre deux territoires

En milieu d’après midi, un accouplement a eu lieu sur une parois rocheuse mais nous n’avons pas pu identifier l’aire (le nid) qui devrait se situer à proximité. La ponte ne devrait pas tarder, on leur souhaite que tout se passe pour le mieux !

Chassé de façon intensive dans toute l’Europe, l’Aigle royal a bien faillit disparaitre mais son statut d’espèce protégée dans les années 70 l’a sauvé de l’extermination totale. Depuis, il recolonise ses anciens territoires et 80 couples sont aujourd’hui recensés dans les Alpes de Haute Provence. L’espèce reste malgré tout fragile et menacée. 

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Découverte des Vautours ou comment remplir les belvédères de la route des crêtes en plein hiver !

Première sortie, et sûrement pas la dernière sur le thème des Vautours. Nous nous sommes donné rendez-vous sur la route des crêtes, sur la commune de La Palud sur Verdon, plus précisément sur les belvédères de Trescaïre. 

En plus d’offrir des paysages magnifiques, ces points de vue permettent une proximité intéressante avec le haut des falaises de la rive opposée. Hautes de 300 mètres, ces parois rocheuses sont les supports de vie d’une multitude d’espèces d’oiseaux nicheurs en milieux rupestres dont les emblématiques Vautours fauves.

Comme pour le Faucon pèlerin, février correspond au début de la période de reproduction chez les Vautours. L’activité en vol est donc assez soutenue, on peut facilement observer des parades aériennes et des transports de branches pour la construction des nids, en falaise, place aux accouplements et à l’incubation. 

Pour tenter d’observer ces phénomènes, nous avons pu compter sur Cyprien et Alexis, tous les deux travaillent à l’antenne locale de la LPO. Ils sont chargés de la gestion de la colonie de Vautours, ils ont donc pu nous partager leurs connaissances et l’actualité de ces grands planeurs. Nous les remercions d’avoir pris ce temps bénévolement !

Une quarantaine de personnes étaient inscrites, principalement des Castellanais et habitants des villages alentours. Nous avons formé deux groupes : familles et adultes. Des jumelles et des longues vues nous ont permis de décrypter plusieurs comportements caractéristiques. Anatomie, biologie, alimentation, reproduction ou menaces, nous avons pu échanger sur de nombreux sujets.

Trois espèces sont nicheuses sur le territoire du Verdon. La mieux représentée est le Vautour fauve, on compte 360 couples. Le Vautours moine est plus rare, 8 couples sont installés dans la région du Moyen Verdon, nous avons pu en observer un en vol ascendant au-dessus du canyon. Il faudra attendre le mois de mai pour pouvoir observer la troisième espèce de Vautour nicheuse dans les Gorges, il s’agit du Percnoptère. Il passe l’hiver en Afrique Subsaharienne, probablement au Mali ou au Sénégal, il entamera bientôt sa migration pré -nuptiale, destination Verdon. 

Si la colonie du Verdon se porte bien, c’est en grande partie grâce à des passionnés, professionnels et bénévoles qui ont lancé et développé des programmes de réintroduction, de conservation et de suivi de ces espèces. Excepté en France et Espagne, les Vautours sont tous en voie d’extinction. Alors profitons de pouvoir les observer au quotidien, tentons de mieux les connaître car c’est sans doute le meilleur moyen de les protéger

Photos : Vincent.K, Alain.G, Mathieu.S

Plus d’information sur les Vautours du Verdon sur la page dédiée de la LPO PACA.

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Aux Cadières de Brandis à la recherche de Faucons pèlerins

Tous les castellanais connaissent les Cadières de Brandis, ces tours de calcaires majestueuses qui s’élèvent à 1500m d’altitude. Elles sont aussi et avant tout un habitat favorable à plusieurs espèces d’oiseaux remarquables. Plusieurs couples de Vautours Fauves et de Grands Corbeaux y nichent de manière continue, le Faucon Pèlerin, lui, y a été observé il y a quelques années. 

Oiseau connu pour être le plus rapide du monde avec des piqués à plus de 300 km/h, c’est lui qui motive notre prospection prévue à la dernière minute ce matin de février ! Nous irons nous installer au hameau de Brandis afin d’avoir une vue sur l’intégralité de la face Sud.

Comme pratiquement tous les animaux, les rapaces se reproduisent chaque année. Pour la majorité des espèces, la reproduction a lieu entre les mois de mars et juin. Chez le Faucon Pèlerin, le mois de Février correspond aux prémices de la période de reproduction, cela se traduit par une activité des couples marquée sur les sites de reproduction. 

Le couple niche en falaise, à même la roche sans apport de branches ou autres matériaux,  il a besoin d’une vue dégagée sur son territoire. Avant de s’installer au nid, il va d’abord marquer son territoire par des vols territoriaux afin de montrer sa présence à d’éventuels concurrents. Ces vols servent aussi au mâle à attirer les femelles et à former ou reformer le couple. Il s’agit souvent de vols en piqué très rapides suivis de remontées presque à la verticale. Les cris sont également importants, ils servent à menacer, à appeler un partenaire ou à avertir d’un danger. 

Bilan de la sortie, pas de Faucons, pour le moment ! Mais beaucoup de Vautours en vol ascendant, en vol tandem, en pleine construction de nids, et certains semblaient avoir commencé l’incubation. Des Grands Corbeaux en vol dont un groupe de deux entrain d’houspiller (intimider, faire fuir) un Autour des Palombes ou un Épervier. En chemin, nous avons pu observer des Mésanges charbonnières, Mésanges bleues, Moineaux domestiques, Rougegorges, un Geai des Chênes, une Sittelle torchepot, un Pic vert, une Perdrix indéterminée et un Citron (papillon) en vol. Nous sommes aussi tombés sur une Salamandre tachetée écrasée sur la route au hameau de Villard Brandis, pas très drôle mais cette observation permet néanmoins d’attester la présence de cet amphibien sur ce secteur. 

Une belle journée qui donne déjà envie d’y retourner, orienté plein sud, le site est magnifique, parfait pour des sorties hivernales !

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Rencontre salariés bénévoles LPO PACA

Samedi 3 février, nous avons participé à la journée d’échange salariés bénévoles de la LPO PACA pour laquelle une centaine de personnes était présente !

L’occasion de mieux connaitre cette association, son fonctionnement et l’importance de ses adhérents, bénévoles et groupes locaux.

Les rencontres des salariés, services civiques et bénévoles auront été l’occasion de s’informer sur de nombreux sujets. 

Nous avons participé à des ateliers sur l’arbre : législation, potentiel biodiversité, haie idéale et animations pédagogiques à ce sujet. L’arbre est en effet la grande thématique de l’année 2024 pour la LPO nationale. 

Illustration, sur la route du retour dans la Clue de Taulanne à la recherche d’un Grand Duc !