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Prospection Aigles royaux à Castellane

Photo : André Simon

Dimanche 17 mars avait lieu la journée de prospection Aigles royaux sur le secteur du Moyen Verdon. Un double objectif motivait cette sortie organisée par la LPO PACA en partenariat avec Initiative Homme Faune Sauvage : découvrir ou mieux connaitre cet oiseau pour les professionnels du tourisme et recueillir des données naturalistes sur les individus installés à proximité des hameaux de Taloire, Chasteuil, Brandis et Robion. 

Cette espèce de rapace est sédentaire et niche principalement en falaise, ou parfois dans un arbre. Contrairement aux Vautours fauves, elle se nourrit de proies vivantes et est très territoriale. Dans le département, les couples ont un territoire d’environ 50km2, c’est à dire qu’ils ne tolèrent pas la présences d’autres Aigles royaux sur cet espace. 

Placés sur cinq points stratégiques situés sur les hameaux de Villars Brandis, Chasteuil, Taloire et Robion, des petits groupes d’observateurs composés de naturalistes et de professionnels du tourisme ont prospecté de 10h à 15h. 

Nous avons pu observer les déplacements d’un couple, principalement entre les montagnes de Robion et celle des Régles. Lors de ces vols, les deux Aigles ont réalisé de magnifiques festons. Composé d’un piqué pendant lequel l’oiseau se laisse tomber suivi d’une ressource, une phase de montée parfois presqu’à la verticale, ce sont des moments caractéristiques de marquage territoriale.

Nous avons pu apercevoir à deux reprises le couple de Blieux en vol et nous avons remarqué qu’il n’a pas franchi la ligne de crête Verdon/Asse, elle semble donc être la frontière entre deux territoires

En milieu d’après midi, un accouplement a eu lieu sur une parois rocheuse mais nous n’avons pas pu identifier l’aire (le nid) qui devrait se situer à proximité. La ponte ne devrait pas tarder, on leur souhaite que tout se passe pour le mieux !

Chassé de façon intensive dans toute l’Europe, l’Aigle royal a bien faillit disparaitre mais son statut d’espèce protégée dans les années 70 l’a sauvé de l’extermination totale. Depuis, il recolonise ses anciens territoires et 80 couples sont aujourd’hui recensés dans les Alpes de Haute Provence. L’espèce reste malgré tout fragile et menacée. 

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