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Gypaète barbu © Martin Steenhaut - Martinsnature.comAlors que l’Union européenne doit présenter le 16 juillet son prochain cadre financier pluriannuel (CFP) pour la période 2028-2034, nous sommes à un carrefour décisif. L’Europe continuera-t-elle de sous-financer les écosystèmes dont nous dépendons ? Ou reconnaîtra-t-elle enfin qu’investir dans la nature, c’est investir dans la résilience, la sécurité alimentaire et la santé publique ?

Inondations, canicule, perte de récoltes, rivières polluées, flambée des prix alimentaires. Les conséquences du dérèglement climatique et de la destruction des milieux naturels ne sont plus des menaces du futur. Elles sont déjà là, affectant collectivement nos vies, notre environnement et nos moyens de subsistance partout en Europe.

Pourtant, dans les discussions budgétaires actuelles, la nature est une fois de plus reléguée au second plan des politiques européennes, à l'instar de ce qui est également constaté en France où les régressions environnementales s'enchaînent.

Malgré des engagements anciens inscrits dans le droit européen, des directives Oiseaux et Habitats, piliers de la législation environnementale de l'UE, à la récente loi sur la restauration de la nature, leur mise en œuvre est en effet gravement en retard, principalement par manque de moyens financiers. Environ 37 milliards d’euros par an serait nécessaire pour véritablement protéger la biodiversité en Europe. Rapporté aux autres postes du budget européen, cela demeure une somme relativement modeste, surtout au vu des bénéfices directs et mesurables pour les citoyens.

L'Instrument financier de l'Union européenne (LIFE) fait également face à un avenir incertain. Pesant à peine 0,3 % du budget européen, c’est l’un des outils les plus efficient de l’UE pour protéger la biodiversité qui depuis 1992 a permis de financer des milliers de projets à fort impact, mobilisant collectivités locales, agriculteurs, entreprises et citoyens pour restaurer les écosystèmes. La LPO y participe depuis plus de 25 ans en tant que structure coordinatrice ou bénéficiaire. Par exemple, le LIFE VISON (2017-2023) a permis la sauvegarde du Vison d’Europe, le mammifère le plus menacé de l'Hexagone. Le LIFE SEABIL (2021-2024) s’est employé à réduire l’impact de la pollution plastique sur les écosystèmes marins. Les LIFE+ CAP DOM (2010-2015) et LIFE BIODIV’OM (2018-2023) ont renforcé la protection de la biodiversité exceptionnelle de nos territoires outremer. Le LIFE GYP’ACT (2022-2028) pérennise la fragile population de gypaètes barbus dans nos montagnes. Le LIFE SAFELINES4BIRDS (2023-2028) tente de réduire la mortalité des oiseaux due aux lignes électriques en France, en Belgique et au Portugal.

Dans tous les États membres, les organisations de la société civile réclament depuis longtemps un financement accru et dédié à la nature dans le budget de l'UE, ainsi qu'un avenir solide et stable pour le programme LIFE. Plus de 1750 scientifiques viennent également de cosigner un appel dans ce sens. C'est la seule voie pour atteindre les objectifs communautaires en matière de biodiversité et éviter des dommages écologiques irréversibles dont nous subirons tous les conséquences.

Via LPO France

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