Le dérèglement climatique modifie en profondeur la répartition des espèces de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur par une migration latitudinale et altitudinale de la faune sauvage lorsque cela est possible.
Ces mouvements migratoires sont d’autant plus vrais pour les espèces aquatiques et semi-aquatiques en recherche de points d’eau pour l’accomplissement de leurs cycles biologiques face à des épisodes de sècheresse alarmants.
Face à la future diminution de la ressource en eau, des arbitrages s’ouvriront entre l’eau utile pour l’agriculture, l’hydroélectricité et la nature. Il convient donc de construire un modèle qui allie production agricole locale indispensable à la vie humaine et préservation de la nature.
Les retenues collinaires (ouvrage de stockage des eaux) sont créées afin de sécuriser la ressource en eau d’une exploitation, mais aussi afin de permettre de soutenir les débits d’étiage des cours d’eau en diminuant les prélèvements en période estivale.
De même, des lavognes, servant à l’abreuvage des troupeaux mais aussi à la faune sauvage ont été créées et suivies.
Grâce au soutien de l’Agence de l’eau, la LPO PACA accompagne le monde agricole dans la prise en compte de la biodiversité dans l’aménagement et la gestion de leurs ouvrages.
Il s’agit :
- d'étudier le mode de colonisation par la faune liée au milieu humide des retenues collinaires ;
- d'étudier les interactions des ouvrages avec les milieux environnants ;
- de travailler en collaboration avec les acteurs du monde agricole et de la construction afin de définir des préconisations pour la réalisation et l’entretien des retenues.
Les actions mises en place sont :
- les suivis naturalistes avec la mise en place des indicateurs Rhoméo sur les ouvrages hydrauliques recensement aménagés, photo de Nico en inventaire.
- l’édition d’un guide technique définissant les aspects réglementaires, les modes constructifs et d’entretien des retenues afin qu’elles accueillent au mieux les espèces naturelles.
Ce guide sera coécrit avec un paysagiste et travaillé en collaboration avec les chambres d’agriculture, les services de l’Etat et les gestionnaires d’espaces naturels.